Le paradoxe cruel de gaza : quand le cessez-le-feu masque l’extermination

Quand le silence suit les cris, israël menace de relancer l’assaut

Dans les cendres de Gaza, où le silence est censé régner après l’accord de cessez-le-feu, la menace d’une nouvelle dévastation plane. Malgré l’arrêt des combats, le monde observe ce qui est qualifié d’un paradoxe cruel : le suspense et le bombardement coexistent. Des rapports confirment que des forces israéliennes ont ouvert le feu dans le sud de Gaza, tuant des civils, et que des chars tirent à nouveau sur des familles tentant de rentrer chez elles.

Le premier ministre Benjamin Netanyahu, bien que visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crime de guerre, a proclamé sa victoire. Cependant, dans le même souffle, il a averti qu’il restait de grands défis sécuritaires, préparant ce que beaucoup interprètent comme la prochaine phase des opérations. Son ministre de la Défense, Israël Katz, a été plus explicite en annonçant que l’armée israélienne détruirait tous les tunnels du Hamas sous la supervision des États-Unis.

Cette annonce est d’autant plus troublante que l’accord de cessez-le-feu, signé sous la médiation de Donald Trump, ne mentionne aucune destruction de tunnel. La question se pose : Israël se prépare-t-il à une nouvelle offensive déguisée en démilitarisation, ou à une campagne destinée à effacer ce qui reste de Gaza, justifiée au nom de la sécurité ?

L’anéantissement méthodique d’un peuple

Ce qui se déroule à Gaza n’est pas une guerre, mais une extermination. Le gouvernement israélien a mené une guerre d’anéantissement, un génocide assumé. La destruction ne vise pas seulement les bâtiments, mais l’humanité elle-même.

Les chiffres de la dévastation sont sidérants. Selon des images satellites, 83 % de la ville de Gaza ont été détruits, un niveau de ruines supérieur à celui observé à Hiroshima ou Dresde. 95 % des écoles et 90 % des hôpitaux ont été anéantis. Des dizaines de milliers d’enfants ont été tués dans leur sommeil, leurs abris ou leurs terrains de jeu. Infirmiers, médecins, secouristes et journalistes ont tous été pris pour cible et réduits au silence.

Même la nature n’a pas été épargnée : 97 % des arbres de Gaza ont disparu, ainsi que presque toutes les cultures.

Lors d’un précédent arrêt des combats, l’intention destructrice a été clairement révélée lorsque des soldats israéliens ont incendié des maisons civiles, versant de l’huile d’olive sur les meubles avant d’y mettre le feu. Certains se sont même photographiés devant les flammes pour laisser un « dernier souvenir » de la station d’épuration brûlée.

La vérité censurée et les prisonniers oubliés

Alors que des dirigeants occidentaux continuent de parler de sécurité, le président français Emmanuel Macron a lui-même reconnu le mois dernier que la guerre d’Israël avait échoué, affirmant que la guerre totale n’était pas la solution. La moitié des combattants du Hamas ont été tués, mais de nouveaux ont aussitôt rejoint leurs rangs.

Dans le même temps, la vérité est étouffée. Israël interdit aux journalistes étrangers d’entrer à Gaza, de peur que le monde ne voie la réalité du massacre. Sans le courage des journalistes palestiniens, dont beaucoup ont été tués, l’ampleur des événements resterait inconnue.

Concernant les prisonniers, Israël qualifie ses détenus de terroristes. Pourtant, parmi les 1 700 Palestiniens libérés figurent des femmes, des enfants et des personnes âgées qui auraient été enlevés, torturés et affamés sans procès. Les autorités interdisent aux journalistes d’interviewer ces personnes, craignant que la vérité n’éclate. Certains, comme le jeune Walkaled Abdah Ahmed, 17 ans, sont morts de faim en captivité.

L’existence comme forme de résistance

La rhétorique de Netanyahu sur la sécurité n’a rien à voir avec la paix ; elle sert la domination de son gouvernement. La vérité est simple : ce qui se passe est le crime des crimes, un génocide observé en temps réel avec la complicité médiatique et armée de l’Occident.

Pourtant, le peuple de Gaza continue de se relever. Les familles fouillent les ruines à mains nues, à la recherche d’un souvenir ou d’une raison de reconstruire. Leur message au monde est clair : Exister, c’est résister.

Leur lutte a réveillé les consciences et mis à nu l’hypocrisie des dirigeants et des médias occidentaux. Le monde a vu leur souffrance, leur courage et leur détermination. Les bombes n’ont pas brisé leur esprit. Même dans la mort, il y a résistance. Même dans les ruines, il y a vie. La question n’est plus de savoir si Gaza sera reconstruite, mais si l’humanité retrouvera sa conscience.

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