sraël officialise un projet de colonisation massive de Gaza : une rupture totale avec le droit international
Par un journaliste indépendant, correspondant en zone de conflit, collaborateur régulier de plusieurs grands médias internationaux
Jérusalem, 24 juillet 2025 —
Alors que les négociations de cessez-le-feu piétinent et que l’enfer humanitaire s’aggrave chaque jour à Gaza, un événement aux implications historiques vient de se produire à la Knesset : la présentation officielle d’un plan directeur de réimplantation juive à Gaza, projeté pour accueillir plus d’un million d’Israéliens sur les terres actuellement réduites en cendres par les bombardements de Tsahal.
Le programme, dévoilé par le mouvement Nahala avec le soutien de plusieurs députés et du ministre des Finances, acte une politique que beaucoup redoutaient sans oser la nommer : la colonisation pure et simple de la bande de Gaza, vidée de sa population palestinienne.
Un plan colonial assumé
Le document présenté est d’une précision glaçante. Il s’agit de bâtir deux grandes villes, une au nord, l’autre au sud de la bande côtière, comprenant 300 000 logements pour 1,2 million de Juifs. L’ambition va bien au-delà d’un simple « plan de reconstruction » :
- création d’un pôle universitaire de pointe dans les domaines agricoles et maritimes pour 25 000 étudiants,
- un parc technologique de 480 hectares,
- une zone industrielle à la frontière égyptienne,
- un complexe touristique balnéaire,
- et même une zone agricole avancée, prolongeant le développement du désert du Néguev.
Le tout serait ceinturé par des espaces verts autour du Nahal Besor, avec activités de loisirs et sports extrêmes. Gaza, transformée en Silicon Valley méditerranéenne, mais sans ses habitants historiques.
Une épuration ethnique planifiée ?
Car un fait majeur saute aux yeux : nulle part dans le plan n’est mentionnée la population palestinienne. Le silence est assourdissant. Le message implicite est clair : les Gazaouis ne seront pas invités à participer à ce rêve sioniste.
Bien au contraire, selon les analystes les plus avertis, ce projet entérine une logique de nettoyage ethnique que les autorités israéliennes peinent désormais à dissimuler.
« Il n’a jamais été question de vaincre le Hamas ou de libérer les otages », confie un ancien responsable sécuritaire sous couvert d’anonymat. « L’objectif réel était de créer les conditions pour annexer Gaza sans ses habitants ».
Pendant ce temps, les négociations s’enlisent
Ironie tragique du calendrier, cette annonce intervient alors que les négociateurs peinent à s’accorder sur un cessez-le-feu.
Les points de blocage restent inchangés depuis des semaines :
- Le retrait israélien partiel de Gaza, avec Israël refusant d’abandonner les 24 à 28 % du territoire occupé, notamment à Rafah.
- Le maintien d’une présence militaire permanente, sous couvert de sécurité, qui morcellerait le territoire.
- La libération des prisonniers palestiniens, en particulier les figures historiques du mouvement de résistance.
- L’arrêt définitif de la guerre, que le Hamas réclame comme préalable à toute négociation.
- Le démantèlement du mécanisme GHF, accusé de détourner l’aide humanitaire à des fins militaires.
Malgré l’optimisme feint de certaines chancelleries occidentales, la réalité sur le terrain est tout autre. Le Hamas, comme de nombreuses ONG, n’accorde aucun crédit aux garanties américaines, jugées creuses depuis des décennies.
Le prix du sang
Selon plusieurs experts en droit humanitaire, Israël pourrait récupérer immédiatement ses otages s’il acceptait de se retirer et de permettre aux ONG de ravitailler la population. Mais le choix du gouvernement Netanyahou semble clair : maintenir la pression, détruire l’infrastructure de Gaza, puis reconstruire… sans les Palestiniens.
« Ce n’est plus un conflit armé. C’est un processus de remplacement ethnique et de recolonisation sous stéroïdes », résume un analyste de l’ONU contacté sous anonymat.
Une fuite en avant dangereuse
Certains observateurs israéliens eux-mêmes s’alarment. Un éditorialiste influent rappelait ce matin que l’État hébreu « n’a même pas réinstallé tous les colons de Metula ni assuré la sécurité à Bari », et pourtant, il projette déjà de fonder une université à Rafah, « à quelques mètres des tunnels où sont encore détenus nos propres citoyens ».
Un fossé béant se creuse entre les élites messianiques de la Knesset et le peuple israélien, lassé, inquiet, endeuillé, qui perçoit de plus en plus clairement la manipulation autour du 7 octobre.
Le 7 octobre : le tabou qui fissure le consensus
De plus en plus de voix osent désormais affirmer que les attaques du 7 octobre n’ont pas été une surprise, mais un événement sciemment laissé se produire pour justifier l’opération totale sur Gaza. Des questions clés restent sans réponse :
- Pourquoi le SIGINT israélien n’a-t-il rien détecté ?
- Pourquoi l’alerte n’a-t-elle pas été donnée malgré les signaux flagrants ?
- Pourquoi l’armée a-t-elle tardé autant à intervenir ?
Certains dénoncent une trahison interne, orchestrée par une fraction de l’État profond israélien, pour sacrifier des citoyens et permettre un « choc des civilisations » à visée géopolitique.
L’appel à un embargo total
Face à ce que plusieurs ONG qualifient désormais de “génocide en cours”, des voix s’élèvent dans le monde entier pour exiger un embargo total contre Israël — diplomatique, militaire, économique.
Car tant que l’impunité prévaut, Gaza brûlera.
Conclusion : et après ?
Ce plan de colonisation présenté aujourd’hui pourrait bien marquer un point de bascule historique.
Il n’est plus temps de parler de “solution à deux États”, ni même de “dialogue de paix”. Ce qui se joue désormais, c’est la survie d’un peuple face à un projet d’éradication méthodique.
La communauté internationale saura-t-elle se réveiller avant que la dernière pierre des ruines de Gaza ne soit recouverte par une pelouse artificielle high-tech made in Tel Aviv ?
🗞️ Source principale :
Qactus.fr – “Israël : Un nouveau plan de colonisation de Gaza avec les Israéliens a été présenté aujourd’hui à la Knesset”
https://qactus.fr/2025/07/24/israel-un-nouveau-plan-de-colonisation-de-gaza-avec-les-israeliens-a-ete-presente-aujourdhui-a-la-knesset/
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