Pendant que la vie bat son plein à Tel Aviv, à quelques dizaines de kilomètres seulement – une distance qui pourrait se parcourir en trottinette électrique – la population de Gaza subit une situation dramatique. Cette proximité géographique saisissante soulève une question dérangeante : que pensent réellement les Israéliens de ce qui se passe de l’autre côté de la barrière ? La vidéo ci-dessous explore cette interrogation, et les réponses sont pour le moins troublantes.
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Selon un sondage récent, près de 80 % des Israéliens se montreraient indifférents à la souffrance des habitants de Gaza. Une préoccupation plus grande serait accordée au menu du dîner qu’au sort des enfants qui meurent de faim à proximité. Dans le même temps, une proportion équivalente de la population estime que leur armée met tout en œuvre pour épargner les civils palestiniens, créant un contraste frappant entre la perception et la réalité du terrain.
Un autre sondage, mené par une université israélienne il y a quelques mois, va encore plus loin. Il révèle que plus de la moitié des Israéliens pensent qu’il n’y a pas d’innocents à Gaza. Cette opinion suggère une déshumanisation profonde, où la menace perçue d’un nourrisson de trois mois serait équivalente à celle d’un combattant armé.
Comment expliquer une telle déconnexion ? Une partie de la réponse se trouverait dans le paysage médiatique israélien. La majorité des médias locaux obtiendraient leurs informations et leurs éléments de langage directement de l’armée. Par exemple, la narrative officielle attribuant la famine à Gaza au Hamas est largement diffusée, façonnant ainsi l’opinion publique.
Il est vrai que des manifestations pour la paix et la fin des hostilités ont lieu en Israël. Cependant, ces voix, qui appellent à cesser ce que la vidéo qualifie de génocide, restent très minoritaires et peinent à infléchir un sentiment général qui oscille entre l’indifférence et le soutien aux opérations militaires.
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