Lobbies israéliens en france : l’argent, la corruption et la défense d’une politique génocidaire

L’emprise de la propagande : comment l’influence pro-israélienne façonne la politique française

L’enquête menée par la rédaction met en lumière des liens profonds et inquiétants entre certaines personnalités politiques et médiatiques françaises et l’État israélien. Ces liens expliquent en grande partie la propagande omniprésente diffusée à la télévision, notamment sur la question israélo-palestinienne. Des commentateurs comme BHL affirment constamment qu’Israël est sous menace immédiate face à un « régime islamiste homophobe » comme l’Iran, dont l’obtention de l’arme nucléaire menacerait la paix mondiale. La France, selon eux, se doit de soutenir Israël au nom de la démocratie et de l’Europe.

Cette propagande persiste alors même que l’État israélien est désigné comme celui qui tue le plus de journalistes actuellement. Pire, les médias français participent à cette diffusion, allant jusqu’à reprendre directement la parole de l’ambassadeur d’Israël ou du porte-parole de l’armée israélienne sur des chaînes nationales. Des personnalités politiques macronistes, dont Caroline Yadan et Aurore Berger, ont même cherché à interdire l’utilisation du mot « génocide » pour décrire la situation en cours à Gaza.

Le rôle central des lobbies : voyages et dîners d’influence

Face à ce constat, la question se pose : comment l’État israélien parvient-il à convaincre un si grand nombre de journalistes et de politiciens français de relayer sa propagande, malgré les événements sur place ? La réponse réside dans l’action de puissants lobbies implantés en France.

Le CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) est bien connu pour ses fameux dîners, où se presse tout le gratin politique français. Son 80e anniversaire a d’ailleurs été célébré directement à l’Élysée. Le CRIF est un lieu de rendez-vous pour la propagande israélienne.

Une autre organisation, peut-être moins célèbre mais tout aussi influente, est Elnet (European Leadership Network). Si le CRIF est le « restaurant » de la propagande, Elnet est son « agence de voyage ». Grâce à un travail de récupération de données, il a été établi qu’Elnet est, de loin, l’organisation qui invite le plus de députés français. Rien que depuis la législature de 2022, 37 voyages de représentants français ont été financés en trois ans, soit un voyage de députés sur six.

En ajoutant les voyages financés par le CRIF et l’Association Juive Européenne (un autre lobby pro-israélien), on constate que près d’un voyage sur quatre effectué à l’étranger par des députés français est financé par un lobby israélien. Ce niveau de financement et d’invitations est sans équivalent ; aucun autre état ne « corrompt » autant les députés français que l’État israélien.

La corruption des élites politiques et médiatiques

L’influence de ces lobbies ne se limite pas à des statistiques. De nombreux députés macronistes ont bénéficié de ces voyages payés avant d’accéder à des postes ministériels. On retrouve dans cette liste Benjamin Haddad, Aurore Berger, Annie Genevard et Yannick Neuder. Des ministres en exercice comme Manuel Valls et Bruno Retailleau ont également été présents aux soirées organisées par Agir ensemble, une branche d’Elnet.

Le monde médiatique est également largement impliqué. Des figures comme Raphaël Enthoven, Rachel Khan, Eugénie Bastié (du Figaro), Laurence Ferrari, Pascal Praud et Gilles-William Goldnadel se joignent à ces événements. Lors d’un gala récent, plusieurs de ces personnalités ont chanté l’hymne israélien avant d’ovationner Olivier Rafowicz, le porte-parole de l’armée israélienne. Cette même armée est responsable de dizaines de crimes de guerre récents et de l’organisation d’un génocide.

L’État français finance les lobbies via nos impôts

Le mécanisme d’influence va encore plus loin. Il a été révélé que l’État français finance directement ces lobbies pro-israéliens grâce à l’argent public. Lorsqu’un don est fait au CRIF, à Elnet ou à Agir ensemble, 66 € sur 100 € sont déductibles d’impôts. En d’autres termes, deux euros sur trois donnés à ces organisations proviennent directement de l’État français, finançant ainsi la propagande.

Le cœur du problème : intérêts impérialistes et géopolitiques

Si cette propagande et cette corruption sont si actives, c’est parce qu’elles servent des intérêts supérieurs. Au fond, le soutien massif de dirigeants français et de la bourgeoisie à l’État israélien est motivé par des milliards en jeu : des contrats dans l’armement, la surveillance, l’électronique, l’agriculture et la pharmacologie.

Soutenir Israël permet également d’influencer la politique au Moyen-Orient et de défendre les intérêts impérialistes français en maintenant l’étouffement de puissances concurrentes comme l’Irak ou l’Iran. L’impérialisme et la propagande forment un étau sur la France, justifiant l’injustifiable pour maintenir les profits et les avantages géopolitiques.

Cependant, cette machine de propagande n’est pas toute puissante. Malgré les efforts constants pour marginaliser et diaboliser les opposants (notamment la France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon) en les accusant d’antisémitisme, les voix défendant la Palestine restent audibles en France. Des groupes juifs, comme Cédeek ou l’UJFP, qui dénoncent les crimes de l’État israélien, sont certes exclus des grands médias, mais trouvent refuge dans la presse indépendante, prouvant qu’il est possible de détourner le regard des médias dominants pour échapper à la pression de cette propagande.

Pas encore de commentaires.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.