Témoignage d’un militant occidental détenu dans un « camp de torture » israélien

Un militant irlandais, qui tentait d’acheminer du lait maternisé à une population assiégée, a livré un témoignage accablant après avoir été enlevé dans les eaux internationales et incarcéré par les autorités israéliennes. Décrivant son lieu de détention comme un « camp de torture », il avoue avoir été profondément choqué par le niveau de « sadisme et d’inhumanité » qu’il a affronté.

Malgré le fait de posséder un passeport occidental et un certain « privilège », l’activiste a été privé de tout droit fondamental pendant les cinq ou six jours de son incarcération. Les détenus n’ont eu accès ni aux médecins, ni aux médicaments, ni aux avocats, ni au monde extérieur, et n’ont pas eu de temps de cour.

La privation d’insuline et la menace armée

L’un des épisodes les plus choquants concerne l’un de ses camarades, un homme de 75 ans qui participait à l’effort humanitaire. Ce dernier, qui demandait simplement son insuline, s’est vu refuser ce médicament vital pendant trois ou quatre jours.

Le détenu septuagénaire a même été sorti de sa cellule à 2 heures du matin, sous la menace d’armes pointées sur sa tête, alors qu’il ne demandait que son traitement. Selon le militant, les geôliers étaient « très heureux de le laisser mourir ».

Au-delà de cette négligence médicale délibérée, l’accès aux besoins de base était refusé. Les détenus n’ont pas eu d’eau et ont été contraints de boire de l’« eau de toilette » pendant trois ou quatre jours.

Un sort pire que celui des occidentaux

En réfléchissant à son traitement, le militant a réalisé que s’il était traité ainsi malgré son passeport et son statut, il pouvait à peine imaginer ce que subissent les palestiniens dans ces prisons, dont beaucoup sont des enfants.

Il s’indigne que son gouvernement et d’autres gouvernements occidentaux continuent d’entretenir des relations diplomatiques avec un état qui « enlève des humanitaires dans les eaux internationales » et les détient dans de telles conditions, leur niant leurs droits humains fondamentaux.