Une fondation controversée sous le feu des critiques
La Fondation Humanitaire de Gaza (GHF), une organisation financée par les États-Unis et Israël, est au cœur d’une vive polémique en raison de ses méthodes jugées militarisées et des abus qui se multiplient lors de ses opérations. Face à ces incidents, de plus en plus d’anciens employés brisent le silence, dénonçant un niveau de brutalité et une force aveugle inédits contre une population civile désarmée et affamée.
Des scènes de chaos lors des distributions
Lors d’une récente distribution à Rafah, les employés de la GHF ont tenté une nouvelle approche en n’ouvrant l’accès qu’aux femmes. Cependant, la situation a rapidement dégénéré. Un ancien employé rapporte que les Américains leur ont d’abord dit « Allez allez ! », avant de leur ordonner de « repartir ». Pire encore, certains ont été aspergés de gaz poivré, causant des brûlures au visage et aux mains.
Des crimes de guerre présumés et des tirs sur la foule
Anthony Aguilar, un vétéran des forces spéciales américaines et ancien employé de la GHF, a témoigné auprès de la BBC avoir été le témoin direct de crimes de guerre. Il décrit avoir vu des soldats de l’armée israélienne tirer sur des foules de Palestiniens. Plus alarmant encore, il a vu un char Merkava et des obus de mortier être tirés sur la foule, prétendument pour la contenir. Ces accusations graves sont corroborées par d’autres témoignages.
L’amateurisme meurtrier des « contractors »
Des vidéos obtenues anonymement par l’agence IP montrent d’anciens militaires, désormais « contractors » pour la GHF, s’exprimant sous couvert d’anonymat ou à visage découvert. Ils se disent horrifiés par l’amateurisme meurtrier de l’organisation. Selon eux, ces « contractors » sont inexpérimentés, non formés, et n’ont aucune idée de la manière de mener des opérations de cette ampleur. L’un d’eux n’hésite pas à les qualifier de « criminels », affirmant n’avoir jamais vu un tel niveau de brutalité et un recours à une force aussi inutile contre des civils.
Un lourd bilan humain
Les conséquences de ces méthodes sont dramatiques. Plusieurs agences de l’ONU imputent à l’armée israélienne, lors de ces distributions alimentaires gérées par la GHF, la mort de plus de 1000 personnes en seulement deux mois depuis que la fondation opère dans l’enclave palestinienne. Ces chiffres soulignent l’urgence d’une enquête approfondie sur les pratiques de la GHF et de ses opérateurs.
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