Trump, Israël et l’affaire Epstein : les dessous d’une présidence sous influence selon Scott Ritter

Dans une analyse cinglante, l’ancien inspecteur en désarmement des Nations Unies, Scott Ritter, dresse un portrait alarmant de la présidence de Donald Trump, la décrivant comme étant sous le contrôle total d’Israël et dangereusement déconnectée des réalités géopolitiques. Selon lui, cette influence a des conséquences dévastatrices sur la diplomatie américaine, la sécurité nationale et la stabilité mondiale.

Une soumission totale à l’agenda israélien

Ritter affirme que l’administration Trump, tout comme le Congrès américain, est entièrement vendue aux intérêts israéliens. Il qualifie le Premier ministre Benjamin Netanyahu de « moderne Hinrich Himmler », accusant son gouvernement de pratiques génocidaires validées par la Cour internationale de justice. L’influence israélienne serait si profonde que Ritter utilise la métaphore d’un « parasite israélien » ayant pris le contrôle de « l’hôte américain ». Cette prise de contrôle se manifesterait par des déclarations de hauts responsables américains, y compris Trump lui-même, qualifiant Israël de « plus grande nation du monde », une humiliation pour les États-Unis.

Cette allégeance serait rendue possible par un lobby pro-israélien qui se vante d’avoir « acheté le meilleur Congrès que l’argent puisse offrir », anéantissant ainsi tout contre-pouvoir.

L’affaire Epstein, une opération de chantage israélienne ?

Pour Ritter, l’un des leviers de ce contrôle est l’affaire Epstein, qu’il décrit sans détour comme une opération de renseignement israélienne conçue pour contrôler les dirigeants américains par le chantage sexuel. Il rappelle que Trump et son entourage, notamment Pam Bondi, Kash Patel et Dan Bongino, avaient promis de publier les fameux « fichiers Epstein » avant l’élection, une promesse rapidement abandonnée une fois au pouvoir.

Ritter soutient que ces listes ne seront jamais publiées car elles impliqueraient des personnalités au plus haut niveau, potentiellement Trump lui-même. L’entité criminelle d’Epstein existerait toujours, simplement transmise à un successeur, continuant d’exercer son emprise sur Washington.

Un diplomate menteur et un commandant en chef affaibli

Au-delà de l’influence israélienne, Ritter dépeint Donald Trump comme un « menteur », un « escroc » et un « artiste de l’arnaque ». Il soutient que la diplomatie américaine dans son ensemble a perdu toute crédibilité, citant l’aveu de l’ancien ambassadeur Michael McFall que les diplomates américains « mentent tout le temps ». Une fois qu’une nation est exposée comme menteuse, son honneur et son intégrité sont irrécupérables.

Cette tendance au mensonge se manifesterait de manière spectaculaire dans les récits de Trump sur ses interactions avec les dirigeants mondiaux. Ritter qualifie de pure invention les affirmations de Trump selon lesquelles il aurait menacé de « bombarder Moscou » si Poutine attaquait Kiev, ou de « bombarder Pékin » si Xi Jinping envahissait Taïwan. Il rappelle au contraire la rencontre d’Helsinki, où Trump est apparu « voûté » et intimidé face à Poutine, l’attitude d’un homme qui venait de « se faire remettre à sa place ».

La guerre en Ukraine et le risque d’apocalypse nucléaire

Contrairement à l’image qu’il projette, Ritter accuse Trump d’être le véritable instigateur de la guerre en Ukraine, bien avant l’administration Biden. Il affirme que c’est sous Trump que 20 bases de la CIA ont été construites en Ukraine et que des bataillons ukrainiens ont été formés aux normes de l’OTAN pour combattre les Russes dans le Donbass.

Face à l’échec des sanctions économiques et de la guerre par procuration, Ritter craint que Trump, piégé par son ego et mal conseillé par des Russophobes, ne se tourne vers la seule option restante pour intimider la Russie : la menace d’une guerre nucléaire. Il évoque la possibilité que des conseillers vendent à Trump l’idée d’une « frappe de décapitation » visant à éliminer les dirigeants russes.

Cependant, la Russie a une parade : le système « Main Morte » (Perimeter), un dispositif de représailles nucléaires automatiques qui garantirait l’anéantissement des États-Unis même si le commandement russe était détruit. Les avertissements de l’ancien président russe Dmitri Medvedev sur ce sujet sont, selon Ritter, un message direct à Trump pour lui signifier que le fantasme d’une victoire nucléaire mènerait à une destruction mutuelle.

Pour Scott Ritter, la situation est sans issue pacifique. La guerre se terminera soit par une victoire totale de la Russie, soit par une annihilation mondiale. C’est une conclusion terrifiante pour celui qui, comme beaucoup d’autres, avait cru à la promesse de Trump de mettre fin aux guerres sans fin.

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