Une interpellation historique au cœur du parlement israélien
Le 10 novembre 2025 restera une date marquante dans les annales politiques israéliennes. L’hémicycle, habituellement théâtre d’un silence étouffant sous la « chape de plomb » de la propagande, a été le cadre d’une scène d’une rare violence politique. Naama Lazimi, députée dissidente, a courageusement transpercé le brouillard en interpellant directement le Premier ministre Benjamin Netanyahou. Son intervention a marqué un moment précieux où la parole s’est libérée.
Le réquisitoire explosif : corruption et trahison
Face à un Premier ministre resté de marbre, Naama Lazimi a lancé un réquisitoire cinglant : « Je vous accuse, Benjamin Netanyahou, d’avoir financé le Hamas et laissé faire le massacre du 7-Octobre. »
Poursuivant sur le registre de la trahison, elle a affirmé que la corruption personnelle du dirigeant est devenue un fléau national. Selon elle, le procès d’un seul homme prend tout le pays en otage.
L’ironie du calendrier politique a renforcé la puissance de ces accusations. Ce même jour, la Knesset s’apprêtait à adopter un projet de loi sur la peine de mort applicable aux « meurtres liés au terrorisme ». Pourtant, Netanyahou, qui est l’architecte de la guerre et qui est lui-même inculpé pour corruption, n’aura naturellement pas à craindre l’application d’une telle disposition.
La stratégie du chaos et le coût humain
Ces accusations percutantes désignent une « stratégie du chaos » bien établie. Elles mettent en lumière un homme prompt à instrumentaliser la terreur pour justifier l’anéantissement méthodique de Gaza.
Sous le vernis d’une raison sécuritaire prétendue, cette stratégie a mené à un coût humain exorbitant : plus de 70 000 vies ont été effacées, des hôpitaux ont été pulvérisés et toute une population est aujourd’hui affamée. Cet acharnement est d’autant plus frappant que Netanyahou se sent investi d’une « mission historique et spirituelle ».
La voix de la dissidence intérieure
Naama Lazimi, par ses origines marocaine et juive, incarne une forme de résistance d’une importance capitale dans un pays où la dissidence est souvent étouffée. Sa diatribe est un rappel essentiel : la barbarie, même menée au nom d’un nationalisme exacerbé, trouve ses contradicteurs jusque dans le camp de l’agresseur. Sa voix courageuse a réussi à s’élever pour accuser le Premier ministre d’avoir délibérément laissé se produire les attaques du 7 octobre 2023.
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