La nuit a été particulièrement violente dans la bande de Gaza, notamment dans la ville de Gaza, où des frappes ont été rapportées au milieu de la nuit, forçant des civils à fuir leurs maisons. Malgré cette escalade, un sentiment général de soulagement prudent est perceptible au sein de la population palestinienne. Certains y voient la renaissance d’un espoir qui s’était fait rare après deux années de guerre, suite à la réponse du Hamas au plan proposé par Donald Trump.
Au milieu de la nuit, l’armée israélienne a annoncé l’arrêt de son offensive terrestre sur Gaza City. Cet ordre, transmis par l’échelon politique, signifie que les troupes au sol ne mèneront dorénavant que des actions défensives.
Cependant, la prudence reste de mise. Le porte-parole de l’armée israélienne en arabe a clairement indiqué que les civils ne peuvent en aucun cas retourner au nord de Wadi Gaza, une zone toujours considérée comme dangereuse et théâtre de combats.
Un espoir fragile pour la libération des otages
L’armée israélienne se dit prête à mettre en œuvre le premier point du plan de Trump : la libération des otages israéliens. Ce développement a été salué par le forum des familles d’otages, qui a appelé Israël à cesser instantanément la guerre.
L’espoir est ravivé pour les proches des quelque 20 otages qui seraient toujours en vie. Néanmoins, cet espoir est jugé très prudent par les parties concernées, car chacun sait qu’un accord peut être proche de la finalisation avant de s’effondrer au dernier moment.
Le « oui mais » du hamas au plan de paix trump
La réponse du Hamas au plan de Trump constitue dans sa substance un « oui mais ». L’organisation a formulé des réserves importantes sur plusieurs points majeurs, tout en acceptant des concessions considérables.
Les points d’accord majeurs :
• Le Hamas accepte la libération de tous les otages israéliens dans le cadre du plan. On parle d’une vingtaine d’otages en vie, ainsi que de 28 otages décédés.
• Le Hamas accepte l’idée de céder le pouvoir.
Les désaccords et conditions du hamas :
• Délai irréaliste : Le délai de 72 heures imposé par Donald Trump est jugé irréaliste par un haut représentant du Hamas, notamment en raison de la difficulté de localiser les corps des otages décédés.
• Force intérimaire : Le Hamas refuse de céder le pouvoir à une force internationale, tel que le prévoit le plan de paix. Il préférerait plutôt une force intérimaire palestinienne indépendante, constituée de technocrates.
• Sécurité et désarmement : L’organisation n’approuve pas l’idée d’une force armée arabe qui serait chargée de faire régner la sécurité dans la bande de Gaza. D’autres points majeurs restent à éclaircir, notamment la question du désarmement du Hamas et l’amnistie de certains de ses membres à l’étranger.
Un haut responsable du Hamas a mentionné l’existence d’une dizaine de points dans cet accord nécessitant des consultations palestiniennes supplémentaires. L’Égypte a annoncé qu’elle allait accueillir ces consultations très prochainement.
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