L’Indonésie à l’ONU : un appel poignant pour la justice à Gaza et une offre de 20 000 soldats pour la paix

Devant l’Assemblée générale des Nations Unies, dans un discours d’une rare intensité, un représentant de l’Indonésie a lancé un appel vibrant à la conscience du monde. Face à la situation catastrophique qui se déroule à Gaza, il ne s’est pas contenté de mots, mais a formulé un engagement concret et puissant : l’Indonésie est prête à déployer 20 000 soldats, ou plus, pour sécuriser la paix, si le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale en décident ainsi.

Un devoir de solidarité enraciné dans l’histoire

Pour comprendre la force de cet engagement, il faut se tourner vers le passé de l’Indonésie. Le discours a rappelé avec émotion les siècles de domination coloniale, d’oppression et d’esclavage subis par le peuple indonésien. « Nous étions traités comme moins que des chiens sur notre propre terre », a-t-il déclaré, soulignant que son pays sait ce que signifient le déni de justice, l’apartheid et la pauvreté.

Cette mémoire douloureuse est le moteur de leur solidarité indéfectible envers le peuple palestinien. L’Indonésie n’oublie pas que dans sa propre lutte pour l’indépendance, pour vaincre la faim et la maladie, les Nations Unies se sont tenues à ses côtés, lui offrant une assistance vitale et une légitimité internationale. C’est en vertu de cette dette historique que le pays se sent aujourd’hui moralement obligé d’agir.

Plus que des mots, un engagement sur le terrain

L’offre de l’Indonésie va bien au-delà de la simple rhétorique. Le pays, déjà l’un des plus grands contributeurs aux forces de maintien de la paix de l’ONU, propose d’envoyer ses « fils et filles » là où la paix a besoin de gardiens, que ce soit à Gaza, en Ukraine, au Soudan ou en Libye.

Cet engagement est double : non seulement humain, avec des « bottes sur le terrain », mais aussi financier, pour soutenir la mission de paix des Nations Unies. Par ailleurs, l’Indonésie, ayant atteint l’autosuffisance en riz, a déjà commencé à exporter ses surplus vers les nations dans le besoin, y compris en fournissant du riz pour la Palestine.

Rejeter la loi du plus fort

Le discours a été une condamnation sans équivoque de la doctrine selon laquelle « les forts font ce qu’ils peuvent et les faibles subissent ce qu’ils doivent ». L’ONU, a-t-il rappelé, a été créée précisément pour rejeter ce principe et pour garantir que le droit prime sur la force.

Face aux cris des innocents à Gaza, qui meurent de faim et subissent des traumatismes irréparables, le silence n’est pas une option. Le monde ne peut rester sourd à leurs appels à l’aide. Il est impératif d’agir maintenant pour construire un ordre multilatéral où la paix et la prospérité ne sont pas le privilège de quelques-uns, mais le droit de tous.

La seule voie vers une paix durable : la solution à deux États

En conclusion, le discours a réitéré avec force le soutien complet de l’Indonésie à la solution à deux États. La vision est claire : une Palestine indépendante doit exister, tout comme la sûreté et la sécurité d’Israël doivent être garanties. C’est la seule voie pour mettre fin à la haine et à la méfiance.

Ce rêve d’une paix où Arabes, Juifs, Musulmans et Chrétiens peuvent vivre en harmonie comme une seule famille humaine peut sembler lointain. Mais, comme l’a affirmé le représentant indonésien, c’est un « beau rêve » vers lequel nous devons travailler ensemble. Un voyage d’espoir que nos ancêtres ont commencé et qu’il est de notre devoir d’achever.

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