L’absurdité de la reprise des frappes : le cessez-le-feu est mort

On atteint un niveau d’absurdité qu’aucun scénario de film n’aurait jamais osé écrire. La nuit dernière, Israël a ciblé et bombardé le ministère des finances à Gaza. Il ne s’agissait pas d’une base militaire ou d’un dépôt d’armes, mais bien d’un ministère civil.

Officiellement, le prétexte invoqué pour reprendre les frappes était que le Hamas aurait livré le corps d’un otage qui ne correspondait pas à celui attendu. C’est sous ce prétexte d’une non-conformité de corps que les frappes ont repris de manière intense.

Pendant que l’on cherchait à retrouver les « bons cadavres », ces frappes ont coûté la vie à 63 Palestiniens, dont 24 enfants. Elles ont également détruit encore plus d’immeubles, ajoutant aux décombres existants.

Le cercle vicieux de la destruction

Le paradoxe de cette situation est frappant, formant un cercle vicieux que l’on pourrait décrire comme le serpent qui se mord la bombe.

Le Hamas explique qu’il cherche justement les corps des otages sous les décombres. Or, si Israël bombarde et détruit davantage, cela crée encore plus de ruines. Par conséquent, il devient encore plus difficile pour le Hamas de retrouver les corps des otages. Cette difficulté pourrait alors être invoquée comme raison pour Israël de bombarder encore plus, et le génocide s’amplifie.

Quand la trêve est déclarée « non menacée »

Il est sidérant d’observer la rhétorique politique pendant que ces événements se déroulent. Celui qui se vantait d’avoir négocié la trêve affirme que le cessez-le-feu n’est pas menacé.

Comment est-il possible d’affirmer qu’un cessez-le-feu n’est pas menacé lorsque des enfants meurent, et que des ministères civils explosent ? Face à de tels actes, la trêve est impossible. Le cessez-le-feu est mort, lui aussi enterré sous les ruines du ministère des finances.

Nous devons nous demander comment bombarder une infrastructure civile peut être qualifié de légitime défense. Si nous laissons passer de tels actes, bientôt, plus rien ne sera considéré comme illégal.

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