La sécurité des vaccins face au prion

par le Dr Marc VERCOUTERE

Dans « l’affolement » qui suivit l’éclosion de la crise de la vache folle au début des années 1990, nos autorités sanitaires se devaient de résoudre le risque de transmission à l’homme de la nouvelle variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob par le prion, agent des encéphalopathies spongiformes subaiguës transmissibles (ESST), d’où l’embargo sur les farines britanniques. Aucune mesure ne sera cependant prise concernant les dérivés humains ou animaux utilisés comme réactifs ou excipients dans la majorité des vaccins. C’est le cas de la bile de bœuf pour le BCG, de l’albumine humaine pour le vaccin ROR ou encore du sérum de veau fœtal pour la plupart des autres vaccins : Diphtérie-Tétanos-Coqueluche-Polio, Hépatites A et B, Méningites à méningo…..

L’inefficacité du chauffage du sérum de veau

Pasteur-Mérieux affirmera bien, en 1996, prendre toutes les précautions de sécurité en chauffant le sérum de veau jusqu’à 120 °C, ce qui ne détruit pas le prion. Par contre, le milieu de culture perd ainsi toutes ses qualités nutritives et les vaccins commercialisés ne répondent dès lors plus aux normes définies lors de l’autorisation de mise sur le marché.

La suspension d’un vaccin contre la polio en Grande-Bretagne
Le 17 octobre 2000, peu après la deuxième crise de la vache folle, les autorités britanniques suspendront un vaccin contre la polio (de la société Medeva) dont le sérum de veau provenait d’un pays d’origine suspecte en matière d’ESTT, que l’on savait transmissible par voie sanguine de la vache au veau (étude scientifique britannique rendue publique le 11 février 1997 et reprise par Le Monde du 14 février 1997).
Deux jours plus tard, Aventis Pasteur-Mérieux se voudra rassurant en déclarant que, depuis plusieurs années, il utilisait du sérum de veau provenant de pays, selon lui, indemnes d’ESTT, comme les USA, le Canada, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande (Cf. Le Figaro du 20 octobre 2000). Une curieuse maladie de la “ vache couchée ” sévissait pourtant aux USA tandis que les bisons d’élevage américains, comme les bovins depuis février 2001, sont par ailleurs touchés par l’encéphalopathie spongiforme.

La mondialisation de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB)
En mars 2001, l’OMS et de la FAO reconnaîtront qu’aucun pays ne peut être considéré indemne d’ESB. Avec un décalage de plusieurs années, des cas d’ESTT seront d’ailleurs signalés en Allemagne, en Espagne, en Autriche…

Les craintes de scientifiques danois sont occultées
En août 2001, deux médecins danois exprimeront leurs craintes face au risque de transmission de la variante humaine de la maladie de la « vache folle », par le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, ROR (AFP du 20 août 2001). Ce vaccin contient en effet de l’albumine humaine, produite à partir d’un mélange de milliers de portions de plasma sanguin testé pour le VIH du sida et l’hépatite virale mais non pour la maladie de la « vache folle » ou le virus SV 40, cancérigène et infectieux.

La barrière d’espèce n’est qu’un leurre

En janvier 2003, John Collinge, spécialiste de la transmission des prions, à l’University College de Londres, « réussira » la transmission de l’agent de l’encéphalopathie spongiforme bovine chez 100 % des souris transgéniques humanisées porteuses de la séquence Met/Met au niveau du prion, correspondant à la protéine prion porteuse de la méthionine retrouvée chez tous les patients atteints de la forme liée à la maladie bovine, alors que les malades atteints des autres formes de la maladie présentent un autre acide aminé, la valine (Cf. British Medical Journal, 4 janvier 2003).

In fine
, nos autorités, déjà coupables de « graves dysfonctionnements » dans la gestion de la crise (voir les rapports de la Cour des comptes en 1996, des sénateurs et des députés en 2001), devraient, dans une démarche transparente, après avoir analysé le réel rapport bénéfice/risque, suspendre tous les vaccins faisant appel aux produits sanguins bovins ou humains terriblement susceptibles de transmettre la nouvelle variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob à l’homme et pour lesquels la sécurité est totalement défectueuse puisqu’il n’existe malheureusement aucun test de dépistage et donc de contrôle, et aucune méthode d’élimination ou d’inactivation du prion.



« SÉRUM FOETAL BOVIN (http://www.ass-ahimsa.net/vaccins11.html)
Afin de fournir les 500 000 litres de sérum bovin achetés par les laboratoires mondiaux chaque année, plus d’un million de foetus de veau doivent être sacrifiés. Les laboratoires s’approvisionnent en Nouvelle-Zélande, au Brésil, au Mexique, aux États-Unis, en Australie, au Canada , dans différents pays d’Europe, de l’Est et d’Afrique. Les vaches proviennent d’élevages intensifs, d’autres sont parfois mises enceintes spécifiquement pour la récolte de leur foetus, comme en Hongrie ou en Slovaquie. La technique pour récupérer le sang du veau peut varier et être différente dans chaque pays, pour chaque abattoir. Elle consiste, dans certains cas, à retirer le sang du cordon ombilical ou à faire une ponction de la veine jugulaire du foetusLa technique la plus largement répandue fait appel à une ponction cardiaque. Une vache enceinte est tuée. Dans un laps de temps variant de cinq à trente minutes selon les procédures en vigueur dans le pays concerné, le foetus est retiré de l’utérus de sa mère.

Le cordon ombilical du veau, qui peut être âgé entre trois et neuf mois, est coupé. Une longue aiguille est insérée directement dans son coeur encore battant. Le sang est récolté par aspiration et mis dans un sac stérile. Le veau est ensuite détruit. Plusieurs pays et laboratoires se défendent de prendre le sang d’un coeur d’un veau encore vivant. Mais selon un ancien inspecteur du département américain de l’Agriculture: « Pour des raisons pratiques, le coeur du veau doit encore battre afin de recueillir une quantité suffisante de sang ». Un producteur chilien du A. Cox Commercial and Industrial Aprex Ltd. est du même avis: « L’animal est vivant quand il saigne. Le sang doit être pris par une ponction cardiaque sur un foetus vivant. Quand l’animal meurt, le sang se coagule immédiatement. Le coeur doit encore pomper afin de transporter le sang liquide hors du corps« . Par définition le veau est toujours vivant mais ne reçoit aucune anesthésie durant cette opération douloureuse. Il peut donc ressentir une grande souffrance. »

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