Le monde vient d’assister à une gifle diplomatique monumentale. Au forum de Doha, le Qatar a choisi de dire tout haut ce que l’Occident refuse d’admettre depuis des mois, délivrant un message d’une clarté et d’une brutalité sans précédent.

Le constat est sans appel : tout cessez-le-feu à Gaza ne sert strictement à rien si la Cisjordanie continue de brûler. Alors que Washington s’efforce de gérer la situation à Gaza comme un dossier isolé, le Qatar contraint la communauté internationale à ouvrir les yeux sur la véritable portée du conflit.

La phrase choc est celle-ci : vous ne pouvez pas prétendre éteindre un incendie d’un côté en versant de l’essence de l’autre. Il est tout simplement impossible d’envisager la reconstruction de Gaza ou d’entamer des pourparlers de paix tant que la Cisjordanie explose sous le poids des raids, des arrestations et de l’extension des colonies.

L’intervention du Qatar ne relève pas de la simple négociation ; elle est un avertissement direct d’une catastrophe imminente. L’atmosphère de calme actuel n’est qu’une illusion. En traitant uniquement les symptômes du conflit à Gaza, sans jamais s’attaquer à sa cause profonde, qui est l’occupation et la crise en Cisjordanie, le conflit est programmé pour revenir. Le Qatar est clair : si les aspirations palestiniennes continuent d’être ignorées, le cycle de violence recommencera, et il sera cette fois plus violent que jamais.