Un document interne, révélé par le Washington Post, lève le voile sur un projet aussi choquant qu’inhumain circulant dans l’entourage de Donald Trump. Cette note de 38 pages, nommée « Great Trust », détaille un plan visant à vider la bande de Gaza de sa population palestinienne pour la transformer en une enclave high-tech sous administration américaine, avec des stations balnéaires baptisées « Trump Riviera ».

Ce projet s’inscrit dans la continuité de ce qui est décrit comme un génocide et un nettoyage ethnique. Alors que la population de Gaza est actuellement affamée et tuée par l’armée israélienne, ce plan propose une vision d’avenir sur les décombres : la reconstruction de villes intelligentes, la création d’un port et d’un aéroport, le tout financé par des dizaines de milliards de dollars de fonds publics et privés.

Une « relocalisation volontaire » sous la contrainte

Le cœur de ce plan repose sur ce qui est pudiquement appelé la « relocalisation volontaire » de la population gazaouie. Pour encourager les départs, le document prévoit des incitations financières : 5 000 dollars en espèces par personne, quatre ans de loyer et un an de nourriture, pour un total estimé à environ 55 000 dollars par famille. Les propriétaires palestiniens se verraient également offrir des jetons numériques pour échanger leurs terres contre des appartements dans les futures villes.

Pour ceux qui resteraient, le document mentionne vaguement une mise à l’abri dans des « zones sécurisées », sans préciser ni où, ni dans quelles conditions. Cette proposition s’apparente à un plan de déportation qui normalise le déplacement forcé de tout un peuple, en violation directe du droit international qui protège les civils et interdit de tels transferts.

Un projet colonialiste de longue date

Ce projet choquant ne sort pas de nulle part. Il s’inscrit dans la ligne politique de Donald Trump qui, dès février, avait exprimé son désir de prendre le contrôle de la bande de Gaza pour la métamorphoser en « Riviera du Moyen-Orient », allant jusqu’à publier un clip promotionnel généré par intelligence artificielle.

Le plan prévoit que la région soit placée sous tutelle américaine pendant au moins dix ans, avec une sécurité sous-traitée à des sociétés privées, tandis qu’Israël conserverait des « droits fondamentaux de sécurité ». Cette vision confirme le rôle des États-Unis, que ce soit sous l’administration Biden ou Trump, comme un acteur central et un complice de la situation actuelle, dont les dirigeants devraient, selon l’auteur de la vidéo, être jugés devant une cour pénale internationale.