La bande de Gaza, déjà l’une des zones les plus densément peuplées au monde, est désormais réduite à seulement 12 % de son territoire sans présence militaire israélienne ni ordre d’évacuation. C’est dans ces zones fragmentées, marquées en blanc sur les cartes, que 2,1 millions d’habitants sont contraints de vivre, dans des conditions précaires et avec un accès insuffisant aux besoins élémentaires.
Depuis le 18 mars, date à laquelle un cessez-le-feu a été rompu par des bombardements, les Gazaouis ont reçu plus de 50 ordres d’évacuation. Le plus récent, émis le 20 juillet 2025, annonçait l’extension des opérations militaires israéliennes vers le sud-ouest de Deral Bala, une zone jusque-là épargnée. Deral Bala abrite des quartiers particulièrement denses où de nombreux Gazaouis avaient cherché refuge, mais ils sont désormais contraints de se déplacer à l’intérieur de gigantesques campements. Des témoignages poignants révèlent la destruction des abris et la perte de tous les biens personnels, poussant les familles à la rue, démunies.
L’armée israélienne est désormais présente dans la majorité de l’enclave palestinienne, où elle a creusé des corridors logistiques et érigé des fortifications. Des images satellites montrent que, suite aux bombardements, Israël a complètement rasé le terrain à l’aide de bulldozers en plusieurs endroits.
La crise humanitaire s’est aggravée avec l’interdiction d’accès à la mer. Depuis le 12 juillet, Israël a prohibé l’accès à la mer à tous les pêcheurs, nageurs et plongeurs. Cette interdiction est d’autant plus critique qu’il fait plus de 30 degrés dans l’enclave, et que la pêche représente l’un des rares moyens de subsistance pour les Gazaouis, surtout en période de restriction de l’aide humanitaire. Pour les habitants, cette décision est une « catastrophe majeure » pour la bande de Gaza, car le poisson est une source essentielle de nourriture. Tragiquement, l’Union des comités de travail agricole a rapporté en juin 2025 que 20 pêcheurs ont été tués en 20 mois, dont 60 alors qu’ils exerçaient leur métier.
La situation actuelle à Gaza dépeint un tableau alarmant de rétrécissement d’un territoire vital et d’une population confrontée à une crise humanitaire grandissante et à des moyens de survie de plus en plus limités.
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