Le cri d’alarme résonne depuis Gaza, une région plongée dans ce qui est décrit comme le pire crime du 21e siècle. La situation y est d’une gravité sans précédent, avec un nombre de morts, de bombardements et de destructions jamais égalé à notre époque. Au-delà des chiffres, c’est une famine délibérément organisée et génocidaire qui sévit, atteignant une ampleur jamais vue, bien qu’elle soit la continuation d’un blocus humanitaire en place depuis 2007. Depuis cette date, Israël contrôle méticuleusement toutes les marchandises entrant à Gaza, maintenant la population palestinienne dans un état de malnutrition chronique, privant même les enfants des calories nécessaires à leur développement.
La complicité alarmante du gouvernement français
Face à cette catastrophe humanitaire, la position du gouvernement français, et de Monsieur Macron en particulier, est qualifiée de complicité directe. Ce n’est pas seulement un silence ou une inaction, mais une implication active par l’absence de mesures concrètes. La France n’a à aucun moment décrété d’embargo sur les armes, ni mis en place de sanctions économiques, financières ou diplomatiques contre Israël. Bien que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, elle n’a initié aucune résolution ni sanction. Les initiatives pour sanctionner Israël, que ce soit auprès de la Cour internationale de justice, de la Cour pénale internationale ou des Nations Unies, sont venues de pays du Sud, des nations souvent « méprisées », qui portent la voix de l’autodétermination du peuple palestinien. La France ne réagit pas non plus au fait que 4000 de ses citoyens combattent aux côtés de l’armée israélienne, seule une infime partie d’entre eux faisant l’objet de poursuites judiciaires.
Concernant l’aide humanitaire, l’attitude de la France est également pointée du doigt. L’annonce de largages aériens de 40 tonnes de vivres sur Gaza est critiquée par les ONG, y compris Médecins Sans Frontières, comme étant extrêmement dangereuse et inefficace. Quarante tonnes pour deux millions de personnes affamées, dont un million d’enfants et un demi-million en situation de famine sévère, alors que les Palestiniens ne mangent qu’un repas tous les quatre jours en moyenne, est loin d’être suffisant.
L’Odyssée du handala : un espoir intercepté
C’est dans ce contexte qu’un petit bateau, le Handala, a tenté de briser le blocus, portant la voix de ceux qui ne se reconnaissent pas dans l’inaction gouvernementale. À son bord, 21 personnes portaient cet espoir. Le voyage fut semé d’embûches, et la réaction officielle française fut de qualifier les participants d' »irresponsables » ou de réduire leur action à une « opération marketing ». Pendant ce temps, Monsieur Macron n’a fait que des promesses reportées de reconnaissance de l’État de Palestine, évoquant septembre après avoir promis juin, et ce, à condition que la Palestine soit « totalement désarmée ». Une telle proposition est jugée inacceptable face à l’une des armées les plus violentes et financées du monde, l’armée israélienne, qui a reçu 22 milliards de dollars des États-Unis depuis octobre 2023.
L’interception du Handala fut un acte illégal et une violation grave du droit international maritime et humanitaire. Arrêtés à 100 km des côtes palestiniennes, dans des eaux internationales où Israël n’a aucune souveraineté, les militants ont été « kidnappés » et leur bateau, transportant du lait infantile, des produits d’hygiène et de la nourriture, a été considéré comme une « menace pour la sécurité » israélienne. Une procédure judiciaire a d’ailleurs été ouverte en Espagne pour un cas similaire, qualifié de crime contre l’humanité.
Un témoignage glaçant de racisme et de colonialisme
Le traitement des militants à la suite de leur arrestation a révélé le caractère structurellement raciste et colonial d’Israël. Refusant la nourriture offerte par l’armée israélienne, les militants ont entamé une grève de la faim, exigeant que la nourriture soit donnée aux Palestiniens affamés de Gaza. Ils ont été emmenés de force au port d’Ashdod. Le racisme s’est manifesté de manière flagrante : Chris M, un syndicaliste américain noir, a été ciblé, isolé, étranglé et tabassé en prison.
Les militants ont également été contraints de signer des documents en hébreu, inintelligibles pour eux, qui les accusaient d’infractions imaginaires. La phrase « la Palestine n’existe pas », prononcée par les autorités israéliennes, résonne comme un symbole du déni et de la politique coloniale. Israël est dépeint non pas comme un État de droit ou une démocratie, mais comme un État colonial, raciste et un régime autoritaire d’extrême droite.
L’appel pressant à l’action et à la solidarité
Le calvaire des militants du Handala, bien que difficile, n’est rien comparé à la souffrance endurée par le peuple palestinien. Dix mille Palestiniens sont enfermés arbitrairement dans les prisons israéliennes, sans procès, torturés, affamés, certains perdant la moitié de leur poids. L’entreprise coloniale d’Israël se poursuit également en Cisjordanie, où des personnes sont assassinées.
L’appel est clair et immédiat : dire non à ce génocide, refuser cette famine immonde, ne pas détourner les yeux devant les enfants squelettiques. Il est impératif d’exiger la reconnaissance immédiate de l’État de Palestine, un embargo sur les armes et des sanctions. Tant que la Palestine ne sera pas libérée, personne ne le sera véritablement. La solidarité avec le peuple palestinien et la reconnaissance de son droit à l’autodétermination sont des impératifs absolus.
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