Malgré les vives pressions internationales, l’armée israélienne est allée de l’avant et a procédé à l’interception de la flottille humanitaire qui faisait route vers la bande de Gaza.

Selon les organisateurs du convoi, 41 des 42 bateaux ont été interceptés lors de l’opération qui s’est déroulée la nuit dernière et ce matin. Seul un navire, resté plus éloigné en Méditerranée, a échappé au démantèlement.

La bonne nouvelle au milieu de cette opération tendue est qu’aucune personne n’a été blessée. En effet, les militants de la flottille avaient reçu pour consigne de ne pas chercher la confrontation avec les forces israéliennes.

Des eaux internationales au blocus maintenu

Les porte-paroles de la flottille dénoncent vigoureusement ce qu’ils qualifient d’« entêtement » de la part d’Israël, empêchant une mission pacifique visant à distribuer de la nourriture à une population qui en a grandement besoin. Ils mettent également en cause le fait que l’interception se soit produite en eau internationale, du moins si l’on se réfère à la carte montrant la localisation du convoi pendant l’opération. Il est à noter qu’un seul bateau français aurait pénétré à l’intérieur de la zone des 12 milles marins, considérée comme le territoire souverain d’Israël.

De son côté, l’État hébreu affirme que son intervention était entièrement légale et justifiée. Israël maintient que l’aide humanitaire qui pénètre actuellement dans la bande de Gaza est suffisante. Le Premier ministre Benjamin Netaniaou a d’ailleurs félicité les soldats israéliens pour le professionnalisme avec lequel ils ont mené l’interception. Israël a indiqué que toutes les personnes arrêtées allaient être renvoyées dans leur pays d’origine.

Une vague de protestations mondiales

Le démantèlement de ce convoi a rapidement déclenché un mouvement mondial de protestation.

En Italie, par exemple, une manifestation organisée pour dénoncer l’opération a tourné à l’émeute. Le principal syndicat du pays est allé jusqu’à appeler à une grève générale pour le lendemain, afin de démontrer sa solidarité avec les militants de la flottille.

Parallèlement, des manifestations plus pacifiques se sont mises en marche spontanément à travers le monde. De grandes villes comme Paris, Amsterdam, Dublin, Athènes, Mexico et plusieurs autres ont été le théâtre de cette vague pro-palestinienne.

Pendant que ces manifestations se déroulent, les États-Unis et Israël continuent d’attendre la réponse du Hamas au plan de paix dévoilé récemment à la Maison Blanche et accepté par Benjamin Netaniaou.