Elias Sanbar : « Ce sont des criminels qui vont jusqu’au bout du crime de génocide »

Dans une intervention poignante, Elias Sanbar livre une analyse sans concession de la situation en Palestine, utilisant des mots forts pour qualifier les actions en cours de « crime de génocide » perpétré par des « criminels ».

Une impunité garantie par un « parrain mafieux »

Pour Elias Sanbar, il n’y a plus d’autres termes pour décrire la situation. Il dénonce une impunité absolue, garantie par ce qu’il nomme un « grand parrain » : les États-Unis. Il va jusqu’à comparer leur fonctionnement à celui d’une « bande mafieuse » qui couvre tous les crimes et avale toutes les couleuvres.

Face à cette violence, le droit international semble avoir un temps de retard. Sanbar rappelle que, historiquement, les génocides ne sont constatés qu’une fois que les victimes ne sont plus là. Pendant ce temps, la population palestinienne périt.

« On est chez nous en Palestine, on n’est pas des visiteurs »

Malgré l’horreur subie, les Palestiniens refusent de quitter leur terre, et ils ont raison, insiste Elias Sanbar. « Ils sont chez eux, c’est fondamental. […] On est chez nous en Palestine, on n’est pas des visiteurs et on n’est pas des gens de passage. »

Il qualifie l’argumentaire israélien, qui prétend avertir les populations avant de frapper, d' »hypocrisie terrible », typique des criminels. Mais selon lui, ce discours « ne marche plus aux yeux du monde », car plus personne ne croit la version israélienne.

La victoire des fascistes et le coût humain

Cette perte de crédibilité sur la scène internationale contraste violemment avec l’opinion publique en Israël. Un sondage indique que 82 % des Israéliens souhaitent « qu’on en finisse avec Gaza ». Sanbar souligne que, les citoyens palestiniens d’Israël représentant 20 % de la population, cela signifie qu’une écrasante majorité des citoyens juifs soutient cette position radicale. Il y voit « une victoire des fascistes » et l’installation d’une « dictature tenue par les représentants des colons ».

Les conséquences de cette politique sont dévastatrices. Avec un bilan qui s’élève déjà à 40 000 morts, sans compter les corps encore prisonniers des décombres, l’ampleur de la tragédie est immense. Elias Sanbar tient à nommer les choses avec précision : « Nos enfants sont assassinés, ils ne sont pas morts. Ils n’étaient pas vieux, ils n’étaient pas malades. »

Un témoignage glaçant qui dépeint une « horreur en cours », se déroulant dans une impunité quasi totale.

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