On nous a souvent présenté la situation actuelle comme un simple conflit entre deux camps, délimité par une frontière. Cependant, une analyse plus approfondie montre que la réalité est bien plus complexe et dépasse largement le dossier israélo-palestinien. Ce qui se joue actuellement est devenu un enjeu régional majeur, impliquant de multiples acteurs et menaçant l’équilibre du Moyen-Orient.
Une présence militaire qui s’étend
L’armée israélienne n’opère pas uniquement à Gaza depuis ces deux dernières années. Elle est également présente en Palestine, mais étend aussi ses actions au Liban et en Syrie. Malgré la signature d’accords de cesser le feu et l’intervention de médiations internationales, l’occupation du territoire se poursuit sans relâche.
Sur le terrain, ces mouvements se matérialisent par la construction de murs, l’apparition de nouvelles bases militaires et le déplacement forcé de populations entières.
Au Liban, plusieurs zones demeurent occupées, en dépit d’un accord de retrait qui avait pourtant été signé en 2024. En Syrie, Israël contrôle désormais environ 800 km carrés supplémentaires, venant s’ajouter au plateau du Golan déjà occupé depuis 1967.
Des mouvements territoriaux stratégiques
La Palestine subit également cette pression territoriale. Aujourd’hui, plus de 60 % de Gaza est sous contrôle militaire. En Cisjordanie, des milliers d’acres de terres sont déclarés propriétés d’État dans le but de construire de nouvelles implantations.
Ces événements ne sont pas des incidents isolés ou imprévus. Ils s’inscrivent dans le cadre de mouvements territoriaux stratégiques, coordonnés, assumés et, d’après plusieurs enquêtes, soutenus par une partie significative de l’opinion publique israélienne.
Le point essentiel, que beaucoup refusent d’admettre, est que ce qui se déroule n’est plus un problème local. C’est un dossier régional qui implique des acteurs majeurs tels que le Liban, la Syrie, l’Iran, l’ONU, ainsi que les grandes puissances mondiales comme Washington, Moscou et l’Europe.
Ce qui se décide sur ce territoire a des conséquences directes sur l’équilibre du Moyen-Orient et pourrait même affecter l’équilibre mondial. Il est donc crucial de se poser la question : jusqu’à quand appellerons-nous « instabilité » ce qui ressemble de plus en plus à une véritable redéfinition des frontières ?
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