Gaza : l’incroyable traitement médiatique qui efface les responsables

Le décryptage satirique de Waly Dia sur la couverture médiatique à Gaza

Dans cet extrait d’une de ses interventions, l’humoriste Waly Dia s’attaque avec un sens aigu de la critique et de l’absurdité au traitement médiatique du génocide, du massacre, et des exactions menées par l’armée israélienne à Gaza. Pour le comédien, la manière dont les journalistes couvrent ces événements est « assez incroyable », car elle aboutit systématiquement à une absence de responsable désigné.

Quand les victimes cherchent le conflit

Waly Dia met en lumière le langage passif utilisé par les médias, qui semble effacer toute causalité. Il dénonce l’ironie des formulations qui font croire, par exemple, que la nourriture n’arrive plus à Gaza comme si la « pauvre nourriture » s’était simplement perdue. L’absurdité se poursuit lorsqu’il évoque les bombardements, notamment d’un hôpital à Gaza, présentés de telle façon qu’on croirait que les missiles opèrent en « auto-entrepreneur ». De même, la mort des Palestiniens est souvent relatée comme s’ils avaient activement « trouvé la mort », suggérant qu’ils l’auraient cherchée en famille.

La démocratie et la mission divine

L’humoriste explique cette prudence médiatique par la nécessité de ne surtout pas froisser la « seule démocratie du Moyen-Orient ». Il rappelle pourtant qu’une démocratie n’est pas à l’abri de commettre des crimes, invitant à se souvenir des exemples historiques fournis par le Vietnam ou l’Algérie.

Le gouvernement israélien, poursuit Waly Dia, définit ouvertement son action comme une mission divine. Ce qui est le plus stupéfiant pour l’humoriste, c’est de voir que tout le monde laisse faire. Il conclut, sur le ton de la sidération, que c’est la première fois qu’il observe un « djihad autorisé » se dérouler sous les yeux du monde.

Pour Waly Dia, l’usage d’un langage neutre et passif par les médias agit comme un bouclier, déplaçant l’attention de l’action militaire vers une série d’événements malheureux et sans auteur. C’est l’équivalent de décrire un accident de voiture en disant que la route a heurté la voiture, plutôt que de nommer le conducteur responsable.

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