Une enquête controversée sur les musulmans de france
Le comptage des musulmans en France est au cœur d’une vive controverse, suite à la révélation d’un rapport mené pour le gouvernement israélien, spécifiquement pour le JPPI (Jewish People Policy Institute), par Didier Meir Lon. Cette initiative a soulevé des questions alarmantes concernant la méthode utilisée et l’implication de services extérieurs dans le recensement d’une population religieuse française. L’enquête aurait mobilisé non seulement Didier Meir Lon, mais aussi Dov, qui travaille pour l’état d’Israël sur les liens avec l’islam, ainsi que des membres de la police et des services secrets.
Didier Meir Lon a affirmé avoir enquêté « à peu près dans toute la France » avant de rencontrer Dov, lançant ensuite l’alerte sur les chiffres obtenus. La situation est jugée d’autant plus sérieuse que, dans une hypothèse inversée (l’Arabie Saoudite finançant le comptage des Juifs de France avec l’aide de la DGSE et de policiers), elle serait perçue comme un scandale raciste et dangereux.
Des méthodes de calcul inédites et critiquables
La méthode employée pour arriver aux chiffres avancés se révèle particulièrement opaque et sujette à caution. Pour tenter d’estimer le nombre de musulmans, le rapport se serait appuyé sur la consommation de produits halal.
Selon cette approche, sur 100 millions de personnes qui mangent halal en France, 7 millions seraient des musulmans. En partant du postulat que 80 % des musulmans consomment du halal (un pourcentage dont l’origine n’est pas expliquée), l’étude déduit qu’il y aurait en réalité environ 9 millions de musulmans en France.
Cette méthode va jusqu’à tenter de « calculer l’identité religieuse par les tickets de caisse ». La critique suggère avec ironie que l’achat d’un tacos à « trois viandes » halal pourrait être compté comme étant « trois fois plus musulman » que la normale. D’ailleurs, pour illustrer l’absurdité de la méthodologie, la même logique pourrait s’appliquer à d’autres groupes, comme affirmer qu’il y a 30 millions de bouddhistes si on calcule le nombre de gens qui achètent du riz en gros.
Chiffres de la radicalisation : 28 % de sécessionnistes
Les conclusions de ce comptage aboutissent au chiffre de 9 millions de musulmans en France. Mais l’étude va plus loin en cherchant à quantifier la radicalisation au sein de cette population.
Parmi les 9 millions de musulmans identifiés, le rapport estime que 28 % seraient « radicalisés » ou « sécessionnistes ». Ce pourcentage, dont la justification n’est jamais donnée, correspondrait à 2 ou 3 millions de personnes en France qui adhéreraient à un « islam radical sécessionniste ».
Le terme de « musulmans sécessionnistes » est lui-même prêt à confusion, évoquant de façon moqueuse ceux qui disent « cesse sionisme ». Malgré l’opacité des chiffres, notamment des 80 % de musulmans mangeant halal et des 28 % de radicalisés, l’important, selon le commentaire critique, reste le « projet » derrière ces données.
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