Le mythe du « peuple-race » juif déconstruit: l’impact des conversions et de la génétique

L’effondrement d’un concept : les conversions historiques

La question de l’identité juive est souvent abordée sous l’angle du concept de « peuple-race ». Cependant, des recherches menées par des non-Juifs arrivent souvent à la conclusion que les Juifs ne constituent pas un tel peuple-race. Ce constat repose notamment sur l’existence, attestée historiquement, de conversions au judaïsme impliquant des peuples non juifs.

Cette réalité historique est de plus en plus corroborée par des tests génétiques. Ces études tendent à montrer que les populations juives contemporaines possèdent des ascendances qui contredisent l’idée d’une origine sémitique unique et homogène.

L’exemple des juifs ashkenazes

Pour illustrer cette thèse, l’exemple des Juifs ashkenazes est souvent mis en avant. Les Ashkénazes représentent la majorité, environ 75 %, des Juifs dans le monde (dont le nombre est officiellement estimé à 15 millions, bien que ce chiffre soit jugé stable depuis longtemps).

Les analyses génétiques démontreraient que les Ashkénazes ne sont pas sémites. En remontant les filiations, il apparaît que ces populations sont les descendants de non-Juifs convertis au judaïsme. Ce constat est souvent mal reçu par certains milieux, notamment en Israël, qui cherchent activement à identifier un « gène juif » afin de justifier leur présence et leur retour dans la terre sainte après une absence de 2000 ans.

Les conséquences de la déconstruction

Si les études génétiques et historiques prouvent que les populations actuellement sur place sont en réalité majoritairement les descendants de non-Juifs convertis, le concept de peuple-race s’effondre. Cet effondrement remet en question la justification même du projet sioniste basé sur un retour ancestral.

Accepter que le judaïsme soit avant tout une religion – et non une race – a des implications majeures dans le débat public. Si l’on ne reconnaît pas le concept de peuple-race, il devient logiquement impossible d’être antisémite.

Dans ce cadre, toute critique qui pourrait être formulée s’adresserait au judaïsme en tant que religion. Il s’agirait alors d’une critique antijuive ou antichrétienne ou antimusulmane, le fait de critiquer ces dernières étant généralement perçu comme ne posant pas de problème.

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