Gaza: Le cessez-le-feu bafoué alors que les bombardements se poursuivent

L’enclave palestinienne de Gaza a connu récemment l’une des journées les plus meurtrières depuis le début de la trêve, établie le 10 octobre dernier. Des bombardements israéliens sur les villes de Gaza et de Khan Younes ont engendré des dizaines de victimes, tués et blessés.

Sur place, la population exprime sa détresse face à une situation qui contredit l’idée même d’une cessation des hostilités. « Tout le monde parle de cessez-le-feu, mais quel cessez-le-feu? Il est bafoué chaque jour! », s’est exclamé un homme.

À Khan Younes, des funérailles ont été célébrées pour les personnes décédées lors des bombardements nocturnes. Une jeune femme, présente pour enterrer sa sœur, a partagé son profond désespoir, confiant avoir peur de mourir sans avoir pu réaliser ses aspirations. « Tout ce que je veux, c’est pouvoir lire, étudier et devenir médecin », a-t-elle témoigné.

Accusations et violations de l’accord de paix

Ces frappes surviennent alors qu’Israël a indiqué avoir agi en représailles à des tirs du Hamas dirigés contre ses soldats.

De son côté, le Hamas accuse Israël de repousser constamment la « ligne jaune » au-delà de laquelle l’armée aurait dû se repositionner. Selon un représentant du Hamas, cette action constitue une violation claire du plan de paix de Donald Trump et devrait entraîner des conséquences.

La mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu est sous la surveillance du Centre de coordination civilo-militaire, basé en Israël. Des contingents provenant d’une vingtaine de pays, y compris le Canada, sont déployés sur place pour examiner attentivement les événements se déroulant dans la bande de Gaza.

L’aide humanitaire toujours attendue

Le Centre de coordination est également chargé de superviser l’acheminement de l’aide humanitaire, une assistance qui tarde toujours à arriver dans l’enclave palestinienne.

Cependant, pour les habitants, la priorité n’est pas uniquement matérielle. Un homme a rejeté l’idée de recevoir des tentes, de la viande ou du riz, affirmant que le besoin fondamental est ailleurs: « Tout ce qu’on veut, c’est que cette guerre se termine et qu’on puisse vivre dans la dignité. »

Le reportage se clôt à Montréal, signé Lise Villeneuve pour Radio-Canada.

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