L’olivier est bien plus qu’un simple arbre pour les Palestiniens ; il est un pilier de l’économie, un symbole de mémoire et un emblème de leur droit à vivre sur leur terre. Pourtant, la récolte des olives en territoires occupés s’est transformée en un acte de résistance face à la violence, où l’arbre lui-même est devenu une cible.
Voici un aperçu de la guerre menée contre l’olivier et les agriculteurs palestiniens.
Le pilier économique sous attaque
L’olivier couvre la moitié des terres agricoles en Palestine et assure la subsistance de près de 100 000 familles. Économiquement, une bonne année de récolte représente environ 200 millions de dollars pour la Palestine. C’est pourquoi la destruction des oliviers et le harcèlement des agriculteurs ne sont pas des incidents isolés, mais des agressions qui visent directement à paralyser leur source de revenus et à les contraindre à abandonner leurs terres.
La violence qui entoure la récolte est documentée : depuis janvier 2025, l’ONU a recensé plus de 750 attaques menées par des colons israéliens. Ces agressions ciblent indistinctement les Palestiniens, leurs cultures et leurs arbres.
Destruction et harcèlement systématiques
En Cisjordanie, la présence de 700 000 colons répartis dans 150 colonies et 200 avant-postes illégaux exacerbe la situation. Les colons s’adonnent à la destruction des oliviers, à l’incendie des champs et au harcèlement des agriculteurs.
L’ampleur de cette destruction atteint des niveaux dramatiques et s’inscrit parfois dans des opérations militaires. Toujours en 2025, l’armée israélienne a déraciné 10 000 oliviers dans un seul village.
Une situation dévastatrice à Gaza
Si la violence est omniprésente en Cisjordanie, la situation est encore plus grave à Gaza. Les bombardements sur deux ans ont anéanti 1,1 million d’oliviers, entraînant la destruction de 98 % des terres agricoles.
Pour le peuple palestinien, ces arbres sont bien plus que des biens matériels. Ils sont un symbole de leur identité. Les attaques ne visent pas uniquement la récolte ou le bois, elles sont dirigées contre leur mémoire, leur économie et leur droit fondamental à demeurer sur la terre qui les a vus naître.
Pas encore de commentaires.