Les fans du maccabi tel aviv et le militarisme israélien : quand le sport devient un champ de bataille politique

Le débat politique autour du conflit au Moyen-Orient s’est récemment invité sur la scène sportive, puis dans les couloirs du parlement britannique, créant une vive controverse quant à la nature des supporters du club de football israélien Maccabi Tel Aviv.

Lors d’une session, une députée britannique a affirmé que le hooliganisme raciste des fans du Maccabi Tel Aviv ne peut être séparé du militarisme israélien. Elle a soutenu que bon nombre de ces supporters sont des soldats actifs ou d’anciens soldats qui auraient pris part à ce qu’elle qualifie de génocide d’Israël à Gaza. Selon elle, ces individus devraient être soumis à une enquête pour crimes de guerre dès qu’ils posent le pied sur le sol britannique, plutôt que d’être accueillis dans les stades.

La critique s’est ensuite étendue au gouvernement travailliste. La députée a accusé ce gouvernement d’être tout sauf un « spectateur innocent », soulignant qu’il a armé ce génocide israélien, fourni une couverture diplomatique et nié honteusement qu’un génocide était même en cours. Elle a interpellé directement le ministre, lui demandant ce que son gouvernement ne ferait pas pour défendre l’État d’apartheid génocidaire d’Israël.

Cette rhétorique a immédiatement provoqué une vive réaction. Un autre intervenant a répliqué en affirmant que de tels propos ne rendaient « aucun service » aux habitants de Birmingham. Il a mis en garde contre l’amalgame, insistant sur le fait que la députée confondait l’ensemble des supporters du Maccabi Tel Aviv avec les actions du gouvernement israélien.

Le contre-argument mettait l’accent sur le danger de blâmer des citoyens britanniques qui soutiennent le Maccabi Tel Aviv pour des actions se déroulant au Moyen-Orient. Pour cet intervenant, l’acte de confondre le fait d’être juif et israélien est en soi de l’antisémitisme, et la députée était encouragée à faire preuve de plus de prudence dans ses déclarations.

Le fossé idéologique et la passion derrière ces accusations et contre-accusations révèlent à quel point le conflit israélo-palestinien continue d’enflammer les débats jusqu’au plus haut niveau du gouvernement britannique.

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