Nous saluons souvent les annonces de cessez-le-feu, mais qu’en est-il des jours qui suivent ? Onze jours seulement après avoir accueilli un cessez-le-feu, la réalité du conflit reste brutale et se mesure en chiffres accablants.
La vidéo ci-dessus présente une articulation brillante et poignante des données qui mettent en lumière le coût humain de cette période. Elle rappelle que les vies derrière ces statistiques doivent avoir un sens, et que l’absence de paix durable est intrinsèquement liée au manque de justice et de reddition de comptes.
La portée de la destruction
Le niveau de violence exercé est stupéfiant. En l’espace d’à peine plus d’une semaine, 153 tonnes de bombes ont été larguées sur Gaza. Le nombre de Palestiniens tués est estimé, de manière très conservatrice, à 67 000, sans compter ceux dont le nombre reste inconnu sous les décombres.
Les blessés sont au nombre de 169 000. Parallèlement à ces bombardements massifs, 62 incidents de tirs des forces d’occupation israéliennes ont été recensés en Cisjordanie.
Les victimes les plus vulnérables
Les statistiques concernant les victimes les plus vulnérables sont particulièrement déchirantes. On dénombre 4 000 enfants ayant perdu des membres et 154 enfants décédés de faim.
Les travailleurs humanitaires et les infrastructures de soutien sont également des cibles. 1 722 travailleurs de la santé et de l’aide humanitaire ont été assassinés, et 34 hôpitaux ont été attaqués. Près de 300 journalistes et professionnels des médias ont également été tués. Des cas spécifiques mettent en lumière la brutalité des opérations, comme celui de Hind Rajab, sur qui 355 balles ont été tirées par les forces d’occupation israéliennes.
Le silence des institutions
Malgré la gravité de ces chiffres, l’action institutionnelle semble inexistante ou insuffisante. Le nombre d’actions concrètes menées par l’Union européenne face à cette crise est de zéro. Même si deux mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) ont été émis à l’encontre de membres du gouvernement israélien, ces mesures soulignent l’urgence d’une véritable reddition de comptes.
Les vies représentées par ces chiffres exigent que des mesures soient prises. Il doit y avoir une responsabilisation, car il ne peut y avoir de paix sans justice.
 
					
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