Le génocide comme moyen: norman finkelstein décrypte l’intention derrière la destruction de gaza

Le 7 octobre 2023 a marqué un tournant, mais selon le politologue Norman Finkelstein, cet événement, bien que constituant une crise majeure, a été perçu par certains comme une « opportunité sans précédent » – un véritable cadeau du ciel. Cette nouvelle perspective a permis de passer d’une stratégie de simple « tonte de la pelouse » à gaza à une ambition de destruction totale.

L’objectif : extirper chaque brin d’herbe

L’intention, selon Finkelstein, est d’« extirper chaque brin d’herbe » à Gaza. Ce terme sophistiqué, signifiant déraciner, s’applique aux 2,3 millions d’habitants de gaza, dont la moitié sont des enfants. L’objectif déclaré, toujours en vigueur, est de réduire gaza en ruines.

Les déclarations initiales des responsables, souvent minimisées comme ayant été faites « dans le feu de l’action » ou sous le coup de l’outrage, se sont révélées être des prédictions parfaitement exactes. L’affirmation selon laquelle il n’y aurait « aucun civil à gaza » et que tous étaient des membres du hamas, ainsi que l’ordre de réduire Gaza en ruines, n’était pas un excès émotionnel, mais le fruit d’une « réflexion très calme et posée », qui a prédit avec une précision troublante les actions entreprises par la suite.

Le génocide comme instrument

Norman Finkelstein émet une distinction essentielle concernant la nature des atrocités en cours. Contrairement à certaines analyses, y compris, selon lui, le rapport des nations unies sur ce point, il soutient que le génocide n’est pas la finalité, mais le moyen.

Le véritable objectif est de tuer le plus grand nombre de personnes possible et de pulvériser autant d’infrastructures que nécessaire. C’est par cette destruction massive que deux buts précis pourront être atteints.

Dès le premier jour des hostilités, le caractère génocidaire des actions était évident. Finkelstein rappelle l’ordre initial, simple et dévastateur, de ne permettre l’entrée d’aucune nourriture, d’aucun carburant, d’aucune eau ou électricité dans une zone hermétiquement bouclée.

Il interroge : quel autre résultat peut-on attendre d’une telle interdiction ? Ce geste liminaire indiquait clairement le chemin vers l’anéantissement.

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