De retour d’une mission d’un mois à Gaza, le médecin français François Jourdel livre un témoignage poignant sur la situation humanitaire sur place. Confronté quotidiennement à la détresse de la population, il décrit une crise qui ne cesse de s’aggraver et rend hommage au courage du personnel soignant local.

Pendant un mois, le Dr Jourdel a été en prise directe avec la souffrance du peuple palestinien, « au contact de leur larmes et de leur sang toute la journée ». Il témoigne de la douleur immense d’une population composée essentiellement de personnes innocentes : des civils, des enfants, des personnes âgées et des femmes. Il décrit un peuple désespéré, extrêmement meurtri et ayant perdu tout espoir.

La situation, déjà catastrophique à son arrivée, n’a fait qu’empirer. Aux blessures de guerre s’ajoutent désormais des maux liés à la survie même : la malnutrition, la famine et la cachexie (un affaiblissement profond de l’organisme) frappent les patients et la population.

Ces nouvelles complications sont aggravées par des conditions sanitaires déplorables. Les gens vivent dans la terre, sous des tentes, un environnement où guérir devient presque impossible. Le Dr Jourdel illustre cette réalité par l’exemple d’un patient avec une fracture ouverte et un fixateur externe, pour qui de telles conditions sont tout simplement insoutenables.

Face à ce chaos, il tient à saluer le travail des équipes médicales palestiniennes. Infirmiers, chirurgiens et tout le personnel local font un travail exceptionnel avec peu de moyens. Sans compter leurs heures, ils se dévouent corps et âme pour faire de leur mieux dans des circonstances extrêmes. François Jourdel se dit rempli d’admiration pour ces collègues qui donnent tout pour soigner les leurs.