Un potentiel économique et une autonomie entravés
Au large des côtes de Gaza se trouve un gisement gazier majeur, le champ de Gaza Marine, découvert en 2000. Ces réserves sont estimées à plus de 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel, une quantité impressionnante qui pourrait couvrir la consommation de la Belgique entière pendant trois à quatre ans. Pour les Palestiniens, ce gaz représente une opportunité sans précédent d’atteindre une autonomie énergétique et de générer des revenus se chiffrant en milliards de dollars.
Un futur État palestinien pourrait ainsi utiliser cette manne financière pour développer ses infrastructures essentielles : financer ses écoles, ses hôpitaux et ses autres besoins fondamentaux, jetant ainsi les bases d’une viabilité économique durable.
Le blocus et l’inexploitation persistante
Cependant, depuis deux décennies, toute tentative d’exploitation de ce trésor gazier est systématiquement bloquée par Israël. Que ce soit par l’imposition d’un blocus ou par des opérations militaires incluant des bombardements, Gaza Marine demeure inaccessible et inexploitable. Cette situation a maintenu le champ gazier dans un état de latence forcée, privant les Palestiniens d’une ressource vitale pour leur développement.
Une logique de contrôle des ressources
Le contrôle exercé sur Gaza semble donc aller bien au-delà des discours sécuritaires ou religieux. En effet, verrouiller l’accès à cette ressource stratégique s’inscrit dans une logique implacable : coloniser pour mieux extraire les richesses naturelles et favoriser sa propre croissance économique. Le maintien du statut inexploité de Gaza Marine illustre une dynamique où le contrôle territorial et l’accès aux ressources sont intrinsèquement liés, avec des conséquences profondes pour l’avenir et la souveraineté palestinienne.
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