Une nouvelle initiative humanitaire d’envergure, la « Global Sumut Flotia », a pris la mer avec un objectif clair : briser le blocus naval imposé à la bande de Gaza. Présentée par ses organisateurs comme la plus grande mission civique navale jamais réalisée, cette flottille de bateaux civils et humanitaires a commencé son périple fin août depuis l’Italie et l’Espagne.
Composée de dizaines d’embarcations, la flotte doit se regrouper en mer après des départs successifs de Sicile, de Tunisie et de Grèce. Elle rassemble des équipages de 44 pays différents, témoignant d’une mobilisation internationale sans précédent. L’engouement est tel qu’environ 30 000 personnes s’étaient portées volontaires pour embarquer, et la campagne de dons en ligne a récolté le double de son objectif initial, illustrant un large soutien populaire mondial face à la crise humanitaire à Gaza.
Une aide d’urgence et un objectif à long terme
La mission de la coalition est double. D’une part, elle vise à établir un canal humanitaire permanent pour, selon les organisateurs, mettre fin à la situation dramatique dans l’enclave palestinienne. D’autre part, elle transporte une aide d’urgence vitale, comprenant des médicaments et des denrées alimentaires de survie. À titre d’exemple, la délégation suisse a affrété cinq bateaux transportant environ cinq tonnes de lait en poudre infantile et des filtres à eau.
Des personnalités engagées et une nouvelle stratégie
Pour attirer l’attention du monde entier, la flottille compte à son bord des personnalités engagées comme l’activiste Greta Thunberg, l’actrice américaine Susan Sarandon et l’acteur de Game of Thrones Liam Cunningham. Ils sont accompagnés de nombreux humanitaires, médecins, artistes, élus et journalistes.
Contrairement aux tentatives précédentes, les organisateurs ont changé de tactique. Il ne s’agit plus de faire arrêter un seul bateau, mais de présenter une flotte entière, un défi logistique et médiatique pour les autorités israéliennes sous le regard de la communauté internationale.
Des menaces directes du gouvernement israélien
Cette initiative se heurte cependant à de vives menaces. Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a publiquement déclaré qu’un « plan de détention bien particulier » était préparé pour Greta Thunberg et ses compagnons. Il a précisé que les conditions de détention seraient similaires à celles réservées aux personnes emprisonnées pour terrorisme.
Face à ces intimidations, les organisateurs et leurs soutiens appellent à un soutien massif, soulignant que cette mobilisation citoyenne fait le travail que les gouvernements n’accomplissent pas, alors qu’aucune sanction n’a été prise contre l’État israélien. Dans ce contexte, une initiative est également en cours pour monter un bateau entièrement composé de journalistes afin de couvrir les événements et de tenter de rejoindre la bande de Gaza.
Pas encore de commentaires.