Du haut de ses 104 ans, un homme à la parole rare et puissante force le respect par sa lucidité et sa clarté. Dans une intervention poignante, il ose dire ce que beaucoup taisent, dénonçant avec force ce qu’il qualifie de « carnage massif » à Gaza, face à ce qu’il nomme le « silence honteux des gouvernements ».

Une parole issue de l’histoire

Ce qui rend son témoignage particulièrement frappant est sa perspective personnelle. Se présentant comme le descendant d’un peuple persécuté pendant des siècles pour des raisons religieuses ou raciales, il exprime sa profonde consternation. Il déplore que les descendants de ce même peuple, aujourd’hui aux commandes de l’État d’Israël, puissent à leur tour, selon ses mots, non seulement coloniser tout un peuple, le chasser en partie de sa terre avec la volonté de l’en chasser définitivement, mais aussi se livrer à des actes d’une extrême violence.

La dénonciation d’un « carnage »

L’orateur dénonce une situation qui a basculé après le 7 octobre. Il parle d’un « véritable carnage massif » perpétré sur les populations de Gaza, soulignant que les frappes continuent sans arrêt, touchant des milliers de femmes et d’enfants. Pour lui, cette situation est une « tragédie horrible » qui se déroule sous nos yeux.

Un monde silencieux et impuissant

Le cœur de sa critique vise également l’inaction de la communauté internationale. Il pointe du doigt le « silence du monde », citant nommément les États-Unis, protecteurs d’Israël, mais aussi les États arabes et les nations européennes. Il souligne l’ironie de voir ces dernières, qui se prétendent défenseurs de la culture, de l’humanité et des droits de l’homme, rester silencieuses.

Face à cette violence qui se déchaîne, il partage un sentiment d’impuissance collective, faisant de son discours un appel courageux à la conscience mondiale. Sa voix, à 104 ans, résonne comme un puissant rappel à l’humanité face à une tragédie en cours.