Le monde politique est souvent un théâtre où se jouent des influences variées, loin des projecteurs. Récemment, l’attention s’est portée sur plusieurs événements où des personnalités politiques françaises de premier plan ont été invitées par des organisations soutenant activement l’État d’Israël. Mais au-delà des simples dîners, ces rencontres pourraient-elles expliquer la résonance de certaines narrations pro-israéliennes dans le discours public de nos élus ?

Les rendez-vous de l’influence Le 3 juillet 2025, le très médiatisé dîner du CRIF a réuni une liste impressionnante d’invités. On y retrouvait des figures telles que François Bayrou, Gabriel Attal, Anne Hidalgo, ainsi que des ministres comme Darmanin, Borne ou Rotta. Le président du CRIF lui-même a exprimé ouvertement le sentiment de solidarité envers Israël, le qualifiant de pays en première ligne dans le conflit de Gaza, et assurant que cette solidarité leur était et leur serait acquise. Au-delà des critiques concernant les « insultes » contre les Palestiniens, ce dîner n’est pas un cas isolé.

Des galas et des soirées sous haute influence D’autres événements similaires jalonnent le calendrier, invitant à s’interroger sur leur véritable nature. Le 27 mai, par exemple, le gala de la Diaspora Defense Force a marqué les esprits. Ce soir-là, Olivier Rafowicz, porte-parole de l’armée israélienne, a été chaleureusement applaudi, et l’hymne israélien a retenti en présence de personnalités médiatiques comme Laurence Ferrari de CNews et France Olivier Gisbert.

Deux mois auparavant, une soirée était organisée pour A.N.E.T. Net, une entité décrite comme une branche de l’État israélien dédiée à la propagande, notamment en France. Lors de cet événement, des membres du gouvernement, tels que Rotaillo ou Manuel Valls, étaient présents et écoutaient attentivement les représentants de l’État israélien.

L’écho dans le discours public Ces multiples invitations et participations à des événements organisés par des organisations pro-israéliennes soulèvent des questions. Lorsque ces mêmes personnalités apparaissent ensuite à la télévision, reprenant des éléments de langage qui peuvent sembler découler de la propagande de l’État israélien, le lien est parfois difficile à ignorer. Pour certains, il est même difficile de ne pas ressentir une forme d’indigestion face à cette convergence. Cela invite à une réflexion sur la nature de ces rencontres : sont-elles de simples réceptions ou de véritables réunions d’influence ?

La présence régulière de figures politiques françaises à ces événements d’organisations pro-israéliennes suggère une perméabilité à des discours spécifiques. Comprendre ces dynamiques est essentiel pour décrypter le paysage politique et médiatique actuel.