Pression diplomatique accrue sur israël : la reconnaissance de la palestine en pleine accélération

Le contexte actuel au Proche-Orient est marqué par une crise humanitaire grandissante dans la bande de Gaza et une intensification de la pression diplomatique internationale sur Israël, notamment concernant la reconnaissance de l’État de Palestine.

La crise humanitaire à Gaza : un piège mortel

La situation humanitaire dans la bande de Gaza est alarmante. Près de 1400 Palestiniens ont été tués alors qu’ils cherchaient de la nourriture, la plupart à proximité de sites de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation controversée mais soutenue par Israël et les États-Unis. L’ONG Human Rights Watch a qualifié ces incidents de « pièges mortels » et les meurtres de Palestiniens en quête de nourriture de « crimes de guerre ». L’urgence est telle que l’envoyé spécial du président Trump, Steve Witkoff, s’est rendu à Gaza pour inspecter des sites de distribution d’aide humanitaire. La question de l’acheminement de l’aide et d’un cessez-le-feu immédiat demeure une préoccupation majeure.

Une vague de reconnaissance pour l’État de Palestine

Dans ce contexte tendu, la diplomatie française, sous l’impulsion du président Macron, connaît un succès notable. L’initiative de reconnaître l’État de Palestine, initialement accueillie avec scepticisme, gagne désormais du terrain. De plus en plus de pays suivent l’exemple de la France :

Le Royaume-Uni, bien qu’avec des nuances, a fait savoir qu’il ne reconnaîtrait pas l’État de Palestine si Israël remplissait certaines conditions d’ici fin septembre, notamment l’acheminement de l’aide humanitaire, le retrait de Gaza et un cessez-le-feu avec le Hamas. Cette approche est perçue comme une forme de reconnaissance indirecte.

Le Canada, une décision importante qui a d’ailleurs provoqué l’ire de Donald Trump, s’est également montré prêt à cette reconnaissance.

Le Portugal a récemment rejoint cette dynamique.

Cette évolution est significative, car elle signifie que trois pays du G7 (France, Royaume-Uni, Canada) et deux membres du Conseil de sécurité de l’ONU (France, Royaume-Uni) sont désormais prêts à reconnaître l’État de Palestine. Sachant que 142 pays sur 193 reconnaissent déjà l’État de Palestine, l’adhésion de ces grandes puissances intensifie considérablement la pression diplomatique sur Israël.

Le débat sur le « bon moment »

La question du « timing » de cette reconnaissance divise. Certains critiques estiment que ce n’est pas le bon moment, et qu’il serait préférable d’attendre un cessez-le-feu, la fin de la guerre, la libération des otages et un désarmement concret du Hamas. L’Allemagne, alliée indéfectible d’Israël, adopte une position évolutive, suggérant que le processus de reconnaissance doit débuter dès maintenant, mais que ces étapes préliminaires doivent être franchies.

En parallèle, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a fait des concessions importantes, s’engageant à ce que le Hamas soit désarmé, ne soit plus impliqué dans la gouvernance des territoires après un cessez-le-feu, et à organiser des élections libres dès l’an prochain. Cependant, la mise en œuvre concrète de l’exclusion du Hamas du jeu politique reste un défi majeur.

Quel rôle pour les États-Unis ?

Alors qu’Israël se retrouve de plus en plus isolé diplomatiquement, une question cruciale se pose : quelle sera l’attitude des États-Unis ? Maintiendront-ils leur soutien indéfectible à Israël même si ce dernier se retrouve en position minoritaire sur la scène internationale concernant cette question de l’État de Palestine ? L’avenir de cette dynamique diplomatique dépendra en grande partie de la réponse de Washington.

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