Un nouveau chapitre pour la reconnaissance de la Palestine ?
Un événement diplomatique majeur a été initié le 24 juillet dernier par Emmanuel Macron. Sans communiqué ni conférence de presse, un simple message sur ses réseaux sociaux a suffi pour annoncer la reconnaissance officielle d’un État palestinien, prévue pour septembre lors de la prochaine assemblée générale des Nations Unies, et ce, sans concession. Cette démarche audacieuse semble avoir déclenché un véritable effet domino sur la scène internationale.
Des conditions posées par le royaume-uni et le canada
Le Royaume-Uni et le Canada ont rapidement suivi le pas, mais non sans poser leurs propres conditions. Londres a même formulé un ultimatum clair à l’État hébreu. Le Royaume-Uni reconnaîtra l’État de Palestine en septembre, à moins que le gouvernement israélien ne prenne des mesures concrètes pour mettre fin à la « situation épouvantable à Gaza ». Parmi ces mesures, Israël devrait s’engager de manière claire en faveur d’une solution à deux États et s’abstenir d’annexer la Cisjordanie. Il est intéressant de noter que le message britannique, tel qu’analysé, suggère une forme de « double jeu » : si Israël cessait d’affamer les Palestiniens et de menacer d’annexer leurs terres dans les prochaines semaines, la reconnaissance du droit à l’autodétermination palestinienne pourrait alors être remise en question.
De son côté, le Canada a également posé ses conditions, mais cette fois-ci, elles s’adressent directement à l’Autorité palestinienne. Ottawa exige l’organisation d’élections générales en 2026, auxquelles le Hamas ne pourrait pas participer, ainsi que la démilitarisation de l’État palestinien.
L’isolement diplomatique de benjamin netanyahou s’accentue
Face à cette vague de reconnaissances conditionnelles et de pressions diplomatiques, Benjamin Netanyahou ne cesse de répéter que cette démarche constitue une « récompense pour le Hamas ». Cependant, la situation le place dans un isolement diplomatique croissant. Même l’Allemagne, traditionnellement l’allié le plus fidèle d’Israël en Europe, aborde désormais le sujet sans tabou. Bien que le ministre allemand des Affaires étrangères ait déclaré qu’il était encore « trop tôt pour reconnaître un État palestinien », il a affirmé que le processus pour cette reconnaissance devrait « commencer maintenant ». Berlin a également averti qu’il serait contraint de « réagir » si Israël mettait à exécution ses menaces d’annexion.
Cette série d’événements témoigne d’un changement de dynamique notable sur la scène internationale, où la question de l’État palestinien gagne en urgence et en soutien, même si les conditions posées par les différents pays reflètent des approches et des préoccupations variées.
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