30 millions de sionistes évangéliques : le lobby qui murmure à l’oreille de Washington

L’influence du sionisme évangélique aux États-Unis repose sur une base démographique impressionnante qui confère à ses lobbies un poids politique considérable. Ce mouvement, souvent méconnu dans son ampleur, est devenu un facteur déterminant dans la politique étrangère américaine, notamment en ce qui concerne Israël.

Le poids démographique et politique

Les évangéliques représentent une force massive aux États-Unis, s’élevant à près de 90 millions d’individus. Sur ce nombre, une estimation révèle que 30 millions d’entre eux se définissent comme des sionistes évangéliques. Cette masse démographique considérable est organisée en puissants groupes de pression.

L’impact de ce mouvement s’est clairement manifesté lors de la précédente administration présidentielle. Des figures clés du gouvernement étaient elles-mêmes des sionistes évangéliques influents. C’est le cas par exemple de l’ancien vice-président, Mike Pence, qui s’est converti au courant évangélique. On retrouve aussi l’ancien secrétaire d’État (équivalent du ministre des affaires étrangères), Mike Pompeo, qui est également un évangélique sioniste.

Sionisme de fait : la réalité israélienne

Il est intéressant de mettre en perspective cette influence américaine avec la situation démographique en Israël. Israël compte environ 10 millions d’habitants, dont environ 8 millions d’Israéliens juifs et 2 millions d’Israéliens arabes.

La question du sionisme est définie non seulement par l’idéologie, mais par la résidence. Le simple fait de vivre en Israël vous rend sioniste de fait. Même au sein de la population israélienne, si certains sont critiques du sionisme, ceux qui sont véritablement conséquents avec leurs convictions sont amenés à quitter le pays, car ils reconnaissent être sur une terre qui ne leur appartient pas, compte tenu notamment de la question des réfugiés palestiniens.

C’est là que réside une contradiction chez certaines figures, comme Shlomo Sand, critique du sionisme mais qui continue de vivre en Israël. À l’inverse, d’autres personnalités comme Ilan Pappé ont fait le choix de quitter Israël, en accord avec leur position antisioniste.

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