L’acteur Joaquin Phoenix a récemment pris la parole pour exprimer son profond malaise face à la situation humanitaire à Gaza, la qualifiant d’« absolument horrible ». Loin des débats géopolitiques complexes, l’artiste met en lumière une réalité qui, selon lui, dépasse toute justification : des enfants qui meurent de faim au beau milieu d’un conflit.

L’humanité avant la géopolitique

Pour Joaquin Phoenix, la tragédie qui se déroule à Gaza n’exige pas une compréhension approfondie des dynamiques politiques mondiales. Il déclare avec force : « On n’a pas à comprendre la géopolitique ou quoi que ce soit pour comprendre ça. » Le principe est simple : aucun enfant ne devrait mourir de faim. Il reconnaît que des conflits éclatent partout dans le monde, mais l’ampleur de cette souffrance spécifique le choque profondément.

L’acteur souligne une difficulté récurrente : la peur d’aborder le sujet. Il dénonce le sentiment, souvent instillé, d’être « stupide » si l’on ne maîtrise pas les arcanes de la géopolitique. Pour lui, la question est ailleurs : elle relève des droits humains fondamentaux.

Des questions troublantes sur l’aide humanitaire

Au-delà de l’horreur de la famine, Joaquin Phoenix s’inquiète également de la gestion de l’aide sur place. Il s’interroge sur l’absence des grandes organisations humanitaires, celles qui possèdent « un demi-siècle d’expérience ou des décennies d’expérience » dans la distribution d’aide, et qui ne semblent pas être celles qui supervisent l’approvisionnement alimentaire à Gaza.

Il trouve « vraiment troublant » le fait que la distribution de nourriture soit désormais sous la responsabilité d’une « nouvelle organisation, la Gaza Humanitarian Foundation ». Cette situation soulève des questions essentielles sur l’efficacité et la transparence de l’aide dans une zone où chaque repas peut faire la différence entre la vie et la mort.

L’appel de Joaquin Phoenix est un rappel poignant que, parfois, la complexité des affaires mondiales ne doit pas occulter la simplicité et l’urgence de la souffrance humaine.