Le monde assiste, souvent en silence, à des événements qui changent la face de l’histoire et du patrimoine religieux. Récemment, l’un des sites chrétiens les plus saints de Cisjordanie, le monastère Saint-Georges de Taiba, a été la cible d’une attaque dévastatrice. Taiba, connue comme la dernière ville exclusivement chrétienne de Palestine, a vu ce lieu de culte historique réduit en cendres et entièrement détruit.

Les récits qui nous parviennent sont alarmants. Des informations indiquent que la police israélienne aurait expulsé les prêtres du monastère orthodoxe, déclarant que le site était désormais sous contrôle israélien. Le monastère historique aurait été démantelé et ses symboles chrétiens remplacés par des symboles du judaïsme, transformant ainsi ce qui était autrefois une église chrétienne en tout autre chose.

La situation s’est aggravée avec l’incendie du village environnant. Cette action aurait forcé les chrétiens, habitants de cette ville unique en Terre Sainte, à fuir. C’est un événement d’une gravité considérable, marquant la perte d’un lieu de profonde signification spirituelle pour des millions de chrétiens à travers le monde.

Face à cette catastrophe, le prêtre du monastère avait, le mois dernier déjà, lancé un appel urgent au monde entier, suppliant d’être sauvé « d’Israël ». Tragiquement, cet appel au secours semble être resté sans réponse, le monde étant resté silencieux face à cette situation critique.

Cet incident soulève de sérieuses questions sur la protection des sites religieux et le sort des communautés minoritaires dans la région. La destruction du monastère Saint-Georges n’est pas seulement la perte d’un bâtiment, mais aussi celle d’un pan entier de l’héritage chrétien et de la vie d’une communauté.