Un journaliste israélien, Israel Frey, a récemment été emprisonné par la justice de son pays, soulevant des questions cruciales sur la liberté de la presse. La raison de cette incarcération est particulièrement troublante : Frey est le seul journaliste en Israël à avoir démasqué une énorme « fake news » concernant de prétendus bébés brûlés dans un kibboutz.

Cette histoire, largement relayée, affirmait que huit bébés auraient été soi-disant brûlés dans un kibboutz, un lieu que le lieutenant-colonel Vac faisait visiter à des journalistes occidentaux. Or, cette allégation était une histoire complètement inventée, aucune preuve n’ayant corroboré la présence de bébés brûlés ou décapités. D’après des statistiques israéliennes, cette information était également fausse.

L’ampleur de cette désinformation est considérable, d’autant plus que cette révélation majeure n’a pas été reprise par les médias grand public en Europe. Les travaux d’Israel Frey, qui ont permis de mettre en lumière cette contrevérité, ont été publiés dans un livre intitulé « collectif test média international 7 octobre enquête sur les fake news », écrit avec Jean-Pierre Bouchet.

Aujourd’hui, Israel Frey continue son travail en montrant les victimes à Gaza de la barbarie provoquée par l’armée israélienne, souvent présentée comme « l’armée la plus morale du monde ». C’est précisément ce que la justice israélienne lui reproche. L’objectif semble clair : faire taire ce journaliste indépendant qui ose défier le récit officiel et révéler des vérités inconfortables.

Cette situation pose une question fondamentale : une justice qui décide de ce que les journalistes peuvent dire ou ne peuvent pas dire est-elle une exception israélienne, ou assistons-nous à une tendance grandissante également en France et en Europe ? Soutenir des initiatives comme « Investig’Action » devient essentiel pour démasquer ces médi-mensonges et aider à faire connaître la vérité, afin de dénoncer et arrêter ce qui est qualifié de génocide en Israël.